Les PM2.5 émis par la pétrochimie
Le premier fournisseur de PM2.5 est certainement l'industrie de la pétrochimie, ainsi qu'iol résulte des études lancées par plusieurs agences de l'USEPA et par les services sanitaires de plusieurs Etats américains, dont notamment ceux de Californie et de New-York voir de Floride auxquels bon nombre d'autres Etats américains veulent emboiter le pas.
Là encore, la technique américaine a consisté à sensibiliser la presse et les citoyens à la cause de la santé publique en informant les citoyens principalement grâce à internet accessible à tous sans limitation.
Voici une page de synthèse sur les pollutions émises par l'industrie pétrolière émanant de l'Etat de Florde. Une page que nous avons traduite à l'intention des Français, qu'ils soient chercheurs, médecins ou simples citoyens ou victimes.
(cliquer sur l'illustration pour télécharger la page).
- Quand des produits pétroliers, ou les rejets liés à leur utilisation, sont expulsés dans l'environnement, ils réagissent chimiquement et biologiquement l'un sur l'autre avec le sol, les eaux souterraines, et les micro-organismes. (NDR: on sait également que sous l'effet de l'énergie mutagène, ils peuvent réagir les uns avec les autres dans la troposphère).
- Les ratios de ces produits chimiques agissent tels une empreinte digitale sur les types de produits (diesel, essence, etc…) déjà rejetés dans l'environnement. (NdR ce qui signifie que les rejets des raffineries viennent se combiner et en fait se cumuler avec les rejets précédents déjà contenus dans l'atmosphère, phénomène qui est favorisé par les UV).
Parmi les produits chimiques trouvés dans des produits pétroliers, significatifs en raison de leur toxicité ou leur goût et odeur, on trouve:
produits chimiques |
symbole |
toxicité pour les humains |
|
Benzène |
|
Carcinogène probable (agent déclenchant), dépression du système nerveux central (DSNC), arythmie cardiaque |
Xylène |
Douleurs abdominales et vomissement; DSNC; dommages aux coeur et foie; atteinte de la moelle |
Toluène |
Agent Mutagène, DSNC, irritation respiratoire, foie, dommages aux reins. |
Ethylbenzène |
Narcose, effets de DSNC, irritation de la peau et des yeux. |
Naphtalène |
Douleur abdominale, ictère, atteinte rénale, névrite optique et dommages cornéens |
PAH's (hydocarbones polycycliques aromatiques) |
- |
Classe de produits avec des degrés variables de toxicité, dont plusieurs sont des carcinogènes potentiels. 17, les PAHs sont traités ay cas par cas dans le cadre du programme de l'élimination des pollutions du pétrole de la Floride. |
Métaux |
Cadmium, chrome, plomb, arsenic (*) |
Degrés variables de toxicité: l'arsenic est un carcinogène et a des effets dans la reproduction. Le plomb peut causer des maladies, la malnutrition, et s'attaquer aux reins. |
(*) Note du rédacteur:Si on se réfère à la chronique Dr Dick van Steenis, il semble qu'il faille ajouter à cette liste des sels ou des particules de mercure, ainsi que du carbone de 0,5µm de diamètre, des particules de moins de 2,5µm cancérogènes de métaux lourds, de vanadium, nickel, platine, cobalt, et même de mercure associées à des particules de latex de 1,5 µm, sans oublier pour autant des dégagements de CO (oxyde de carbone). Certains de ces éléments chimiques peuvent également provenir de l'incinération des ordures. |
|
MTBE (éther butylique tertiaire méthylique) est un additif de carburant qui est employé aux Etats-Unis depuis 1979.(NdR: il est également utilisé en Europe). Son utilisation a commencé comme additif de remplacement du plomb dans l'essence en raison des risques sanitaires liés au plomb particulaire, puis son pourcentage a été élevé jusqu'à 15p.100 en volume de carburant par la suite afin de diminuer le pourcentage d'émission en oxyde de carbone des moteurs thermiques. La famille des MTBE a des propriétés physiques spécifiques qui lui donnent une forte solubilité et une grande persistance dans l'environnement et de diffusion de la pollution dans la terre. Le département de la Santé de Floride a exigé la surveillance et le nettoyage de MTBE aux emplacements souillés par le pétrole dès février 1990, et il continue à promouvoir des études sur les effets potentiels sur la santé des MTBE et des autres additifs de carburant. Pour plus d'information, visiter le site Web du programme d'assainissement du pétrole (plan du site sur l'URL http://www.dep.state.fl.us/secretary/info/sitemap.htm). |
La réponse immunitaire aux MTBE
A quels risques exposent les produits chimiques émis par la combustion des carburants fossiles ou leur raffinage? |
|
Pour ceux qui n'ont pas le temps de chercher des renseignements précis sur le WEB, voici quelques URL intéressantes:
- Benzène (poison et carcinogène à effet immédiat):Project 1: Benzene Health Effects Program (voir également METL Publications), Environmental Protection Agency - Benzene Health Advisory, Benzene Health Review
- CO, poison transformant l'hémoglobine en carboxyhémoglobine (fiche technique BOC GAZ) en français. Voir également "Industrial Air Pollution and the Country Doctor"
- C (en PM2.5 inhibiteur des défenses immunitaires):inhibition des défenses immunitaires, "Effets de la teneur en soufre du combustible sur les émissions de particules par des systèmes de combustion de mazout dans des conditions accélérées en laboratoire", "Industrial Air Pollution and the Country Doctor"
- Xylenes (o,m,p isomers):ENVIRONMENTAL CONTAMINANTS ENCYCLOPEDIA, ENTRY ON XYLENES (IN GENERAL), July 1, 1997, MTBE STUDY: Occurrence of Methyl Tertiary-Butyl Ether (MTBE) in Groundwater at Leaking Underground Storage Tank Sites in Washington (le département estime que les recherches sont actuellement insuffisantes sur le sujet, AMCO Chemical Vinyl Chloride/Toxic Contamination Site Sur un site pollué le "California Air Resources Board" que l'association Benzene, toluene, xylenes, trichloroethene (TCE) (et d'autres produits chimiques) détectés avec un haut niveau de concentration seraient également carcinogènes.
- Toluène: Irritant respiratoire et dépresseur du système nerveux central, avec effet critique même après une courte exposition., ToxFAQs™ for Toluene, health effects of toluene, Safety and Health Topics: Toluene-2,4-Diisocyanate (TDI)Le département OSHA (ministère fédéral du travail) considère que le toluène peut être carcinogène,
- Ethylbenzène: ToxFAQs™ for Ethylbenzene (voir également le profil du produit),Summary for Ethylbenzene de l'OEHHA (suspect d'être carcinogène), Animal studies have reported effects on the blood, liver, and kidneys from chronic inhalation exposure to ethylbenzene.
- Naphtalènes: (insecticides)ToxFAQs™ for Naphthalene, 1-Methylnapthalene, 2-Methylnapthalene , AQUIFER REMEDIATION WELLS (étude de l'USEPA)
- PAH's (hydocarbones polycycliques aromatiques): PAH's are potentially carcinogenic contaminants. They are fashioned during several industrial processes and they are emitted by traffic., ToxFAQs™ for Polycyclic Aromatic Hydrocarbons (PAHs) classification comme cancérogène (assimilation au tabac), Voir également "Industrial Air Pollution and the Country Doctor"
- Cadmium:fiche cadmium (carcinogène et destructeur de la moelle osseuse), site nutritionaltest.com, Health Canada, Toxic Metals: Cadmium (carcinogène immédiat), fiche cadmium, Voir également "Industrial Air Pollution and the Country Doctor"
- Chrome (un métal dont la nocivité est connue depuis très longtemps):International Labour Organization (BIT) fiche technique Copper, Chromium, Arsenic (CAA) (services du travail de nouvelle zealande)
- plomb (un métal dont la nocivité est connue depuis très longtemps):INRS (tapez dans la fenêtre du moteur de recherche "plomb", taper "lead" (fiches plomb de l'OIT)
- vanadium:: fiche Toxicological Profile for Vanadium de l'ATSDR, fiche technique du site activeDayton.com, fiche technique de l' U.S. Department of Labor, Voir également "Industrial Air Pollution and the Country Doctor".
- nickel (allergie):asthme dû au nickel (site remcomp.fr), fiche INRS: Nickel et composés minéraux
- platine (allergie): fiche platine de l'INERIS, asthme dû au platine (site remcomp.fr)fiche INRS sur l'allergie respiratoire professionnelle aux sels de platine
- cobalt (poison) : Cobalt, provided by A.D.A.M., fiche USEPA: cobalt compound (il s'agit du cobalt non radioactif), fiche inrs: cobalt et sels minéraux (il existe une règlementation française spécifique), Le code international du travail impose dans la plupart des pays une trentaine de directives du travail concernant le cobalt et les sels minéraux. Les personnes exposées aux sels minéraux de cobalt microfinés mis en oeuvre par exemple par la pétrochimie ne sont couvertes par rien tant en France qu'en Europe/
- mercure(poison et neurotoxique):En tapant mercury sur le moteur de l'ILO (International Labour Organisation) on accède à 16 directives internationales, Mercure et composés minéraux (INRS). Anoter que le risque de pollution de la mer par le mercure ne cesse de croître selon le récent rapport "Human Health – Canadian Arctic Contaminants Assessment Report II"
- arsenic (poison): En tapant "arsenic" sur le moteur de ILO, on trouve neuf fiches techniques arsenic et composés minéraux (fiche INRS)
- Cumene ou 1-methylethylbenzene (narcotique, neurotoxique, irritant): fiche "cumene" de l'USEPA (voir également les nombreuses fiches annexes), fiche cumene IRIS(Attention, cette substance peut se combiner avec de nombreuses autres substances chimiques dangereuses et a fait l'objet aux USA de nombreuses autres études toxicologiques publiées partiellement), fiche ICSC 0170 - CUMENE de l'OIT , fiche ICSC 0761 - CUMENE HYDROPEROXIDE de l'OIT, fiche ICSC 1433 - PSEUDOCUMENE, de l'Organisation internatoinale du Travail.
- Cyclohexane (neurotoxique, narcotique avec odeur rappelant le chloroforme, irritant, et très facilement explosif utilisé dans de nombreuses activités industrielles et de laboratoire): CYCLOHEXANE (avis du CSTEE), fiche cyclohexane de l'OSHA, fiche ILO cyclohexane, fiche INRS cyclohexane.
- Ethanol (alcool n'a fait l'objet d'aucune publication accessible dans les systèmes IRIS, ATSDR, CCOHS, OSHA, ILO): notice Ethanol, sponsorisée par the Renewable Fuels Association (GB), Potential Health Risks of Ethanol in Gasoline (document établissant une comparaison entre l'Ethanol et les MTBE), HSL/2003/08 - Potential Explosion Hazards due to Evaporating ETHANOL In Whisky Distilleries (fiche HSE, GB).
- Heptane, n-Heptane (explosif et susceptible à l'électricité statique, neurotoxique et irritant, carcinogène souvent utilisé comme solvant, nécessite une protection individuelle complète):fiche technique "n-heptane" ICSC: 0657 ILO, fiche heptane (ou n-Heptane) du NIOSH, fiche IRIS n-heptane (attention, les heptanes font l'objet d'innombrables études en raison de leurs caractéristiques de solvant), moteur Lôôksmart "Archives of Environmental Health", Jan, 2003, by Harold I. Zeliger.
- Hexane (tous les isomères), n-Hexane (benzine) (pour les n-hexane: vapeurs explosibles, très sérieux neurotoxiques pouvant s'attaquer aussi bien au cerveau qu'aux nerfs périphériques, aux USA, les personnes manipulant les n-hexanes doivent être placées sous licence, en outre les solvants font l'objet de nombreuses études): PUBLIC HEALTH STATEMENT (fiche ATSDR), Toxicological Profile (fiche ATSDR), Solvent N-Hexane Attacks Nerves (Occupational Health and Safety), ICSC 0657 - n-HEPTANE (ILO), Development and Evaluation of Monitoring Methods for Polycyclic Aromatic Hydrocarbons in House Dust and Track - In Soil (USEPA), Fact Sheet: Final Air Toxics Rule for Solvent Extraction in Vegetable Oil Production (USEPA), N - Hexane .
- Pentane (gaz naturel, explosif, auto inflammable à 309 degrès C, peut être combiné à de nombreux produits dont notamment les expansés de polystyrène): fiche ICSC 0534 - n-PENTANE (ILO), Information sheet produced by the Health and Safety Executive in consultation with the Plastics Processors' Health and Safety Liaison Committee
- n-Octane (alkane, très dangereux et explosible à haute concentration et mélangé à l'air ou l'oxygène, solvant chimique, allergies, atteinte du système nerveux centrale, incendiaire et sensible à l'électricité statique sous certaine conditions, très dangereux même dans le sol en présence de solvants chlorés, combinable avec les "volatiles organics compounds"): fiche OCTANE ICSC: 0933 October 1997 (ILO), CHEMINFO Record Number: 116, V & L STRIPPING GREEN BAY, BROWN COUNTY, WISCONSIN (analyse de contaninations survenus à partir du sol).
- Trimethyl Benzene (Pseudocumene) (toxique inflammable aux effets proches de ceux du benzène): fiche Trimethyl Benzene de l'OSHA, ICSC 1389 - TRIMETHYL BENZENE (MIXED ISOMERS) -fiche ILO, fiche 1,2,4-TRIMETHYLBENZENE USEPA, fiche ILO ICSC 1362, 1-2-3 triméthylebenszeène, fiche ILO ICSC 1433 - triméthylebenzène -1,2,4,, fiche ICSC, 1155 - 1,3,5-triméthylebenzène.
- Methyl Tertiary Butyl Ether (MTBE) : rapport "METHYL TERTIARY-BUTYL ETHER" de l'organisation de coopération internationale INCHEM, Carcinogenicity of Methyl-Tertiary Butyl Ether in Gasoline , Voir également les résumés de fiches disponibles de l'Académie des Sciences de l'Etat de New-York"
- Di-Isopropyl-Ether (DIPE) (additif aux carburants équivalant au MTBE): Results of Long-Term Carcinogenicity Bioassays on Tert-Amyl-Methyl-Ether (TAME) and Di-Isopropyl-Ether (DIPE) in Rats
- Tertiary Amyl Methyl Ether (TAME, mélange chimique comparable au MTBE, toxique inflammable non carcinogène si isolé mais carcinogène dans le cas contraire): "Carcinogenesis Bioassays and Protecting Public Health" conférences, en date des 29 et 30 avril 2002 deMyron A. Mehlman, Ph.D., Department of Environmental Medicine, The Mount Sinai Medical Center, New York, NY, rapportée par l'Académie des Sciences de l'Etat de New-York qui conclue que tous les additifs oxygénés ajoutés aux carburants sont carcinogènes, Results of Long-Term Carcinogenicity Bioassays on Tert-Amyl-Methyl-Ether (TAME) and Di-Isopropyl-Ether (DIPE) in Rats, Carcinogenicity of Methyl-Tertiary Butyl Ether in Gasoline
|
Tels sont les principaux corps chimiques qui sont mis à profusion à la disposition des UV du septième cavalier de l'Apocalyse! Breaucoup de ces corps sont, soit carcinogènes, soit inhibiteurs des défenses immunitaires, soit encore des irritants allergisants puissants. Beaucoup d'entre eux sont sont facilement solubles dans l'eau et la vapeur, et donc, retombent sur le sol avec les eaux de pluie et de ruissellement, quand ils ne se combinent pas dans l'air avec les VOC. Ils se retouvent donc dans les eaux de ruissellement où ils peuvent alors se combiner avec les insecticides et les engrais agricoles sans que la moindre étude d'impact ait été entreprise sur le sujet.Une coopération internationale est urgente en ce domaine
|
On peut trouver une notice d'information très complète sur les MTBE [car il existe des complexes chimiques multiples dans la famille, par exemple les ethyl-tertiaire, butyl ether (ETBE) et tertiaire-amyl methyl ether (TAME)] sur la page d'accueil de la compagnie pétrolière
NapaValleyPetroleum.com. Les adjuvants remplaçant le plomb peuvent notamment contenir les composants chimiques suivants: Toluene (30%), Cumene (5%), Cyclohexane (3%), Ethanol, Ethylbenzene (5%), n-Heptane, Hexane (tous les isomères), n-Hexane (28% en tout), Pentane, n-Octane, Tertiary Amyl Methyl Ether, Trimethyl Benzene (Pseudocumene), 1,2,4-Trimethylbenzene, Methyl Tertiary Butyl Ether (MTBE) (16%), Xylene (o,m,p isomers) (jusqu'à 25%), Benzene (4,9%). Il est assez étonnant que de tels composés ne figurent pas parmi la liste des produits chimiques à surveiller de l'USEPA.
La notice technique est accompagnée de la mise en garde suivante:
Danger! contient du benzène. Peut provoquer le cancer! Peut provoquer des désordres aux reins, au foie et au sang. Irritant de la peau, des yeux et du système respiratoire. Éviter le contact directe sous les forme de liquide, de brume et de vapeur. Nocif ou mortel si avalé. Risque respiratoire: peut endommager les poumons en cas d'inhalation. Substance dangereuse pouvant être absorbée par la peau (pénétration percutanée). Liquide extrêmement inflammable. Les vapeurs sont explosibles.
On peut également consulter
une notice encore plus explicite diffusée par le département de la santé de l'Etat de Virginie.
Ce produit ayant une capacité de pénétration et de nuisance environnementale bien plus élevée que le plomb, on peut se demander pourquoi il a été autorisé à remplacer le plomb dans les carburants et comment il se fait qu'aucune étude d'impact n'ait été diligentée par les Etats depuis les années 1970, observation qui s'applique également
à l'USEPA qui est investie par le "clean air act" (section 211 b et e) du mandat d'exiger des industriels de mener des tests pour déterminer les effets potentiels sur la santé des carburants et de leurs additifs. Car le problème est en effet international. On va donc synthètiser les études faites sur le plan immunitaire.
Que dit sur la question
la banque de données de l'USEPA? Pas grand chose, la dernière mise à jour notamment sur les effets carcinogènes des MTBE datant du 3 janvier 1993. Plus grave encore: les MTBE ne figurent pas sur la liste des produits dangereux du
site IRIS de l'USEPA alors que plusieurs de ses composants s'y trouvent: toluène, cumene, cyclohexane, n-Hexane, xylenes (tous), benzene. Il est assez étonnant qu'un tel composé méthylique ne soit pas inscrit parmi la liste des produits chimiques à surveiller.
Or, si les tests prévus par le clean air act ont bien été
effectués et publiés pour le fuel (gas-oil), ils ne l'ont pas été pour les MTBE dont la composition exacte n'est même pas arrêtée. Mais on va voir que plusieurs Etats américains vont pallier cette carence.
Les MTBE et les macrophages
L'une des études les plus récentes lancées sur le sujet a été réalisée par l'Agence californienne de l'EPA. Son résumé est intitulé
"The Public Health Impacts of Air Toxics". La conclusion synthètique sur le sujet professée par le Dr. Andrew G. Salmon est que les MTBE est que:
- Le produit induit une réactivité bronchique élevée du cochon d'inde,
- Elève le niveau des glycoprotéines dans les tissus pulmonaires des rats et des souris,
- ainsi que la concentration des macrophages pulmonaires mesurables dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire des souris,
- Il peut être responsable de l'élévation de la réactivité pulmonaire spécialement chez les enfants, et donc de l'émergence de l'asthme spécialement chez les jeunes enfants.
Toutefois, s'agissant d'une source de pollution liée aux transports automobiles et au stockage des carburants, on ne peut écarter des interactions avec les effets des émissions particulaires des moteurs Diesels.
En effet, environ 40% d'enfants des ETATS-UNIS vivent dans les secteurs qui excèdent le niveau standard fédéral de 8 heures et 25% vivent dans des secteurs dépassant les normes particulaires des PM2.5.
A ce propos, on peut consulter la page web du site
"Earth crash" qui relate les études faites sur des enfants vivants à proximité de routes à fort trafic dont les récepteurs MARCO, spécifiques aux macrophages pulmonaires, étaient à un niveau anormalement bas chez 40 enfants âgés de 4 à 14 ans. On peut en conclure que si le mécanisme des défenses immunitaires pulmonaires est inhibé, il existe beaucoup de chances pour que les autres polluants de l'air qui sont émis par les moyens de transport y provoquent de gros dégâts, voir des cancers.
Et le problème se complique un peu plus quand on sait que les MTBE se concentrent également... dans l'eau. Aussi bien dans l'eau de ruissellement (eau de pluie) que dans celle d'imprégnation de la terre, voir dans les nappes phréatiques via les réservoirs de carburants enterrés (obligatoires aux USA comme réserve de carburant stratégique).
Il faut ajouter que la problématique de nuisance des MTBE peut varier selon le degré de pureté des additifs introduits dans les carburants puisque l'on a vu que ces impuretés pouvaient concerner des éléments chimiques très carcinogènes, voir mutagènes. A cet égard, on pourra prendre connaissance avec attention de la notice produite sur les risques de l'additif qu'elle produit par "Supreme Oil Company" (San Diego) en rendant ses tests publics. Il y est fait état d'un risque de cyanose et d'oedème généralisé...
Comme le signale,
le 8 janvier 2004, le bulletin quotidien d'alerte de la Maison Blanche (Homeland Security), la société de la chimie américaine a lancé un cri d'alarme à ce sujet en exprimant la crainte que les solutions de rechange aux MTBE ne constituent une menace environnementale semblable à celle du remplacement du plomb [
MTBE alternatives could pose similar environmental threat],. les chercheurs préconisant avant tout d'arrêter des fuites de réservoir de carburant et de concevoir de meilleurs réservoirs de stockage. Des interdictions d'utiliser les MTBE sont programmées pour entrer en vigueur immédiatement, notamment dans les Etats de Californie, le Connecticut, et à New York (ainsi qu'en Floride). Dix-sept autres Etats, envisageraient des restrictions ou des interdictions de MTBE, notamment à cause de fuites dans les réservoirs de stockage d'essence qui souillent les approvisionnements en eau potable....
A noter que les dégâts causés par les MTBE sur le système nerveux paraissent avoir été reconstitués en laboratoire sur des cultures de neurones corticaux dans une étude intégralement publiée et intitulée
"Determination of the Phospholipid Precursor of Anandamide and Other N-Acylethanolamine Phospholipids Before and After Sodium Azide-Induced Toxicity in Cultured Neocortical Neurons".
En résumé de ce qui précède,, les MTBE, (en gros 20% du produit sont réellement de l'éther butylique tertiaire méthylique) sont des inhibiteurs des macrophages pulmonaires et un produit chimique pouvant s'attaquer au système nerveux central, qui peut également libérer dans l'atmosphère et mettre à la disposition des UV du septième cavalier de l'Apocalyse des éléments chimiques hautement toxiques, voir carcinogènes, tels que les toluène, cumene, cyclohexane, n-Hexane, xylenes (tous), benzene. Sur ces rejets dans la troposphère ou dans la terre, les Etats ferment les yeux bien qu'ils empoisonnent également les eaux de ruissellement et les nappes phréatiques. N'importe quel citoyen qui se livrerait à de telles manipulations serait déféré au juge pénal. Mais quand il s'agit de la pétrochimie, c'est quasiment un droit d'empoisonnement de l'environnement qui a été ainsi tacitement institué en dehors de toute législation démocratiquement fixée.
Si l'USEPA ne s'est pas préoccupé d'établir le caractère dangereux pour la santé des MTBE, l'Office of Environmental Health Hazard Assessment (OEHHA qui dépend de l'Etat de Californie) s'est en revanche livré à une étude de médecine expérimentale approfondie et comparée visant l'ensemble des additifs ajoutés aux carburants. Intitulée
"Potential Health Risks of Ethanol in Gasoline", cette étude, disponible sur le WEB, comporte trois parties:
- Un rapport final.
- Un sommaire annexe descriptif des toxiques qui peut se révéler médicalement précieux;
- Un addendum important donnant notamment des renseignements sur les effets des MTBE cumulés et combinés à d'autres polluants.
Bien qu'aucune relation n'ait été trouvée au stade humain entre l'inhalation ou l'absorption des MTBE et les lymphocytes T, ces rapports fondent l'existence d'un risque carcinogène, notamment en cas de risque d'exposition répétés sur le long terme, sur les résultats expérimentaux conduits sur les rats et les souris. L'essence comporte au moins 11% et jusqu'à 15% de MTBE oxygénée.
Dans le sommaire descriptif des toxiques (p. 25), l'OEHHA précise qu'au seuil de 1,44 mg/m3 (ou 1,44 µg/l) les MTBE provoquent chez les animaux des effets anesthésiques généraux profonds, mais réversibles, des insuffisances respiratoires et l'irritation des muqueuses (nasales et gastro-intestinales)
On sait (grâce aux expériences menées sur les rats) que les organes suivants sont touchés et grossissent: le foie, les reins, les glandes surénales (adrénales) accompagné d'une prolifération dysplastique des tissus lymphoréticulaires des rats femelles, et d'une élévation du taux de cholestérol...L'absorption ou l'inhalation des MTBE provoquent également chez les rats et les souris des effets carcinogènes: leucémies et lymphomes chez les femelles de rats, cancers des testicules et des reins chez le rat mâle, et tumeurs du foie chez les souris (mâles et femelles), souligne ce rapport qui rappelle que
l'Agence internationale sur la recherche sur le cancer a classé les MTBE comme agent carcinogène du groupe 3 pour les êtres humains.
L'observation des rats exposés aux MTBE a également fait apparaître des retards de développement des jeunes rats ... et une réduction de l'ossification du squelette (un problème que les victimes, toujours plus jeunes de la mastocytose systémique connaissent bien), ajoute le rapport qui fournit les doses de MTBE inhalées ou absorbées significativement dangereuses pour la santé.
On sait que ces rapports, ainsi que l'étude de l'Etat du Maine consacrée aux
"effets nocifs dus à l'inhalation des vapeurs de pétrole" ont influencé l'USEPA qui a publié un rapport intitulé
"Achieving Clean Air and Clean Water: The Report of the Blue Ribbon Panel on Oxygenates in Gasoline" et ouvert un nouveau site consacré à
MTBE (methyl tertiary-butyl ether) and Underground Storage Tanks, c'est à dire au stockage souterrain des carburants. Il faut dire que ni l'industrie pétrolière, ni l'USEPA ne peuvent reculer: en raison de l'introduction réglementaire d'oxydants dans les MTBE, les réservoirs existants sont attaqués (en faits leurs armatures s'autodétruisent) et les carburants avec leurs additifs commencent à polluer les nappes phréatiques.
On a noté dans cette recherche que l'USEPA commencait à étudier sérieusement les carburants agricoles à l'éthanol en substitution aux carburants pétroliers.
Il est vrai qu'une décision de la Cour de Californie les y pousse:
le 16 avril 2002, après cinq mois de débats et plus de cinq semaines de délibération du jury, les compagnies pétrolières suivantes: Shell (filiale américaine), Lyondell Chemical Co, Tosco, et Phillips Petroleum ont été condamnées à verser 33 millions de dollars à 31 victimes pour avoir délibérément laissé polluer par des MTBE la nappe aquifère et l'eau du lac Tahoe (Etat du Nevada). (Ridder Tribune Business News 4/16/02). Ce n'est pas en France (voir en Europe) qu'une pareille décision de Justice pourrait intervenir:
Les MTBE? Connais pas!...
Toujours est-il que si les humains peuvent bien présenter des signes de réactions brutales aux MTBE, on n'a pu encore observer l'augmentation des lymphocytes T qui s'attachent à certains cancers et notamment aux lymphomes, en particulier dans les pays anglo-saxons où les nuisances des MTBE sont enseignées aux médecins et combattues. Il est possible que cela soit dû aux caractéristiques chimiques de diffusion rapide qui s'attache à ce type de molécules. Il est également possible que la présence d'éléments benzéniques (qui provoquent un abaissement de la concentration des lymphocytes T dans le sang) masquent l'effet des MTBE. Dans ce sens, on trouve une étude du Dr Julian KENION, qui relie la présence de benzène dans les MTBE
au syndrome de fatigue chronique (CFS en Anglais) et, entre autres, à la diminution significative des TNF-alphas (tumor necrosis factor).
Au demeurant, le département d'Etat fédéral à la Santé ne s'embarrasse de détails. Il diffuse sur son site internet un rapport intitulé
"Tranguch Gasoline Spill Report Hazleton, Pennsylvania", qui classe les MTBE dans la même catégorie que les Benzène, Ethylbenzène, Toluène et Xylène.
Actuellement, en raison de la recrudescence de la
maladie de Lyme (toxoplasmose) dans les régions et Etats à forte teneur en MTBE,
la vaccination est recommandée (le département d'Etat américain à la Santé semble s'y associer) contre la taxoplasmose dans ces régions (pour tous les mammifères, c'est à dire les animaux domestiques et les humains). L'auteur de ce site sait que cette vaccination préventive n'est pas la panacée: il a perdu un chien vacciné de cette façon, ce qui signifie que les MTBE peuvent diminuer la mémoire immunitaire. Le MTBE paraît donc être un très puissant et dangereux inhibiteur des macrophages et des lymphocytes T. On verra plus loin qu'il peut provoquer des dégâts bien plus graves encore.
Des
rapprochements ont également été faits entre la diffusion de la legionella, qui provoque, on le sait, la légionellose, et les régions à forte concentration de MTBE. Mais ces rapprochements statistiques sont délicats puisqu'ils doivent faire la discrimination entre l'inhalation et l'absorption d'eau polluée. Ils ne sont pas statistiquement achevés.
Enfin, on signalera que le Dr Dick van Steenis a dressé
une synthèse extrêmement critique sur les dégâts sanitaires des MTBE, qui a été traduite sur ce site.
Les MTBE, les lymphocytes B (CD4) et les lymphocytes tueurs (CD8)
Examinons ce qui se passe dans le sang. Curieusement, c'est l'Université de Würtzburg (département du Prof.Dr. Wolfgang Dekant) qui a lancé
une étude comparative in vivo portant simultanément sur des hommes et des rats, d'une part, et sur les trois composants principauxde la famille: MTBE, ETBE et TAME (voir ci-avant). En ce qui concerne l'administration par inhalation, ces produits sont éliminés et retrouvées dans les urines dans les sept heures qui suivent, aussi bien par les rats que par les humains avec quelques petites différences Pour les éthers absorbés par l'eau et donc bus, il n'a pas été observé de barrage métabolique du foie, l'ensemble se retrouvant transféré dans le sang puis éliminé par exhalaison et par le tractus gastro-intestinal. Au total, les chercheurs ont conclu que les biotransformations et excrétions de ces éthers étaient similaires aussi bien chez le rat que chez l'homme ce qui est extrêmement inquiétant pour les mammifères exposés en permanence à ces polluants.
On pourrait croire qu'il est difficile d'établir la gravité de cette hypothèse, il n'en est rien grâce à l' épouvantable expérience New-Yorkaise de l'été 1999, qui est à l'origine des décisions étatiques d'interdiction des MTBE dans l'Etat de New-York et en Californie. Aucune décision n'a été prise en France après les morts dits de la canicule, bien que le syndrome, comparé à une épidémie dans les deux cas, soit symétriquement le même.
L'été 1999 catastrophique à New-York
Si, le sang peut transporter sans encombre un composé chimique inhibiteur des défenses immunitaires, on doit nécessairement en retrouver l'effet dans différentes parties du corps, même pour les mammifères qui n'en sont pas morts. Or, c'est l'expertise des oiseaux new-yorkais décimés qui a permis d'expliquer le phénomène. A l'époque, on a cru à l'émergence d'une
épidémie due à un "virus du Nil" transmis par les moustiques, ce qui a conduit le Maire de New-York à ordonner la pulvérisation par hélicoptère sur New-York de grandes quantités de pesticides qui ont aggravé l'épidémie au lieu de l'arrêter.
On peut lire le déroulement détaillé de cet épisode de la vie New-Yorkaise sur le site
"Townsend Letter for Doctors and Patients: West Nile Virus ... " ainsi qu'une analyse détaillée
"Analysis of NYSDEC Pathology Unit's West Nile Virus Database 1999 (pub. 2/3/00) du site geocities pas vraiment tendre pour les autorités.
En recoupant les observations d'un vétérinaire, le Dr Charos, qui avait observé les oiseaux dans l'épicentre de l'épidémie, avec les données statistiques et les analyses des innombrables oiseaux morts dans les zones sensibles à l'épidémie, un scientifique, Ward Stone, a fini par conclure: "Il y a une corrélation entre la mort des oiseaux à New York City avec certains niveaux de polluants aériens. Cependant, il y a probablement aussi des corrélations avec des nombres de touristes, de visites d'autobus, les activités d''entretien des parcs de la ville, et de bon nombre d'autres choses. C'est juste une corrélation et pas une explication. Les oiseaux meurent du virus occidental du Nil, du trauma, de l'exposition (par exemple des oisillons et de jeunes oiseaux mourant sous la pluie froide) et des pesticides (pas nécessairement ceux employés par le gouvernement dans la lutte contre les moustiques), et d'autres maladies infectieuses et parasitaires."
Depuis lors, l'émergence outre Atlantique et notamment à New-York, de la toxoplasmose en liaison avec la pollution des MTBE, et la crainte d'un lien avec celle de la légionnellose, paraissent lui rendre raison. Dans cette recherche, l'USEPA a été sévèrement critiquée (en voici
un exemple) et y a certainement perdu, surtout dans les Etats américains les plus riches qui investissent massivement dans la recherche sanitaire, une grande part de l'aura dont elle bénéficiait auparavant.
Et puis, le hasard va faire que trois types d'études vont se croiser et aboutir aux même conclusions: celles sur le syndrome de la Guerre du Golfe, celles sur les OP-pesticides (pesticides organo phosphatés) et celles sur les évènements new-yorkais en se focalisant sur le rôle de blocage de la cholinesterase dans le sang provoquée par ces trois types d'agression sanitaire. Et c'est au sein de la puissante Université de Californie que cette synthèse, s'est faite et est décrite sur une page WEB intitulée
"Molecular Neurotoxicology Core"
Dans les trois cas, il avait été procédé à des prélèvements (au bout d'un doigt ou fingersick) afin de mesurer le taux de cholinesterase du sang. Mais il a fallu mettre au point une méthode normalisée de prélèvement avant d'en tirer des conclusions. Les conclusions ont commencé à prendre tournure quand les études portant sur des embryons de souris soumis à des pesticides organophosphatés (ou OP pesticides, il s'agit de pesticides proches des gaz de combat du type sarin et paraoxon) ont été rapprochés des tests de cholinesterase du sang prélevé chez les victimes du syndrome de la guerre du Golfe, avec des expériences sur des embryons de poulets exposés à deux additifs de gas-oil (fuel) au triphenyl phosphite. Mais pour l'instant, seule est établie la neurotoxicité des MTBE par inhibition de la cholinestérase, ce qui suffit déjà à remplir largement le programme d'étude du
National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) de l'Université de Californie.
L'inhibition des cholinestérases pose beaucoup de problèmes à commencer par le blocage de l'hydrolyse des esters de choline et par la mesure du phénomène (cf
"Inhibition of cholinestérases and an Evaluation of the Methods used to Measure Cholinestérase Activity".). Beaucoup de travail reste donc à faire sur ce point et sur celui des réactions immunitaires dès lors que l'on se trouve en présence d'une inhibition concomitante des macrophages, la documentation est loin d'être complète sur le sujet comme le relève très justement le site de
geocities consacré aux
toxiques aériens. Il apparait que les questions posés par le site, à commencer par l'observation que la combustion incomplète des MTBE pourrait fabriquer des formaldéhydes méritent une réponse urgente. Faute de quoi, il faudra bientôt envisager de s'équiper d'un masque anti PM2.5 et d'une bouteille à oxygène pour se déplacer dans les villes pendant l'été, dès lors que l'on se trouve au contact avec des polluants qui présentent des réactions similaires à celles de gaz de combat.
Mais de nouvelles découvertes biologiques risquent d'assombrir notablement le paysage environnemental des grandes cités déjà passablement obscurci. Jusqu'à présent, et c'était la position officielle du département fédéral américain d'Etat à la Santé, les MTBE et leurs métabolites étaient considérés comme des éléments inertes, immunologiquement. Or, vient d'être rendue publique une étude californienne intitulée
"Methyl Tertiary-Butyl Ether Antibodies among Gasoline Service" portant sur le suivi immunologique de 24 assistants (pompistes) de stations services lequel suivi comportait 12 controles des niveaux d'IgG, IgM, IgA, and IgE, en présence de MTBE. Dans ce groupe, on a observé chez sept d'entre eux des variations notables de niveaux d'anticorps (3-15-fold) (OD 0.6-2.68) des niveaux détectés dans les controls antérieurs (OD inférieur à 0.2). "Les anticorps détectés, a conclu l'équipe de recherche, le sont contre les MTBE (MTBE-BSA or MTBE-HSA) appartenaient aux IgG et aux IgM, mais non aux IgA et aux isotypes d'IgE." ... On observera que cette première étude demanderait une confirmation par une étude plus approfondie dans le temps, l'état sanitaire et immunologique des personnes observées pouvant être notablement différents.
Cette première découverte, pourrait être reliée au peptide HLA-A2 isolée par une équipe de chercheurs allemands qui a fait l'objet d'une publication déjà assez ancienne par le
Journal international du cancer et associé à l'antigène MUC2 reconnu par les lymphocytes T cytotoxiques. D'après nos recherches avec Google, des granules de ce peptide auraient été isolées en présence de MTBE et deux fois avec des éthers diéthyliques, ce qui suppose encore des investigations supplémentaires.
Les MTBE réapparaissent également dans une autre étude menée sur un insecticide
le Chorpyrofos [(0,0 diethyl 0-[3,5,6-trichloropyridinol]) phosphorothionate], c'est à dire un insectide organo phosphaté et chloré, faisant apparaître une forte augmentation de CD 26, notamment dans la glande thyroïde. Dans ce contexte, Jack Dwayne Thrasher, Ph.D. observe que les anticorps multi organes et l'accroissement des marqueurs CD26 et autres marqueurs d'activation des lymphocytes périphériques ont été observés pour d'autres xénobiotiques: formaldehyde, chlordane/heptachlor, PCP (pentachloro phénol), solvants industriels, implants en silicone de poitrine et MTBE/benzene.
Et la liste des marqueurs des MTBE ne s'arrête pas là! Partant eux aussi du
Syndrome de la fatigue chronique, deux autres chercheurs, Vojdani A, Franco R., ont eu l'idée de rechercher l'existence de marqueurs chimiques [en l'occurrence les proteines 2-5A synthetase induites par l'interféron d'une part et la proteine kinase RNA (PKR)] pouvant expliquer ce syndrome. Ils ont comparé 20 patients souffrant du syndrome CFS et vingt autres exempts de cette maladie et de réaction virales génomiques vivant dans la même région pour les soumettre à 70 ppb de MTBE et 14 ppb de benzène. Le deuxième groupe a montré rapidement une augmentation des deux types de protéines. Après avoir procédé à une culture des deux groupe en présence ou en l'absence du virus (HHV6), MTBE ou benzène, nos deux chercheurs ont conclu que ces protéines ne sont pas seulement des biomarqueurs viraus du syndrome de fatigue chronique mais des marqueurs d'autres substances parmi lesquelles les MTBE et benzène.
Les MTBE, destinés à remplacer le plomb puis à lutter contre le CO et l'émission des gaz à effet de serre provenant de l'usage humain des carburants fossiles, après avoir été classés dans les gaz dangereux (benzène, toluène, ...) sont maintenant susceptibles d'être comparés aux pesticides, voire à des gaz de combat, c'est à dire à une arme de destruction massive! On peut logiquement se demander ce qu'est devenu le principe de précaution qui doit théoriquement diriger le comportement des Etats européens? Et, subsidiairement, comment le Gouvernement français peut-il tirer une part importante de ses ressources fiscales d'un carburant qu'il sait comporter des additifs qui empoisonnent l'atmosphère et l'eau.
Les MTBE et la moelle osseuse
Sur le papier, et en théorie pour certains scientifiques, tout est simple. Mis à part quelques risques secondaires de lymphomes et de cancers pour ceux qui sont exposés à long terme aux MTBE, cet additif ne produit pas de risques énormes de cancers, qui seraient comparables à ceux provoqués par le benzène et le toluène, par exemple. L'avis qu'exprime à ce sujet le département fédéral américain à la Santé, qui correspond au ministère français à la Santé, est clairement reproduit sur une page web intitulée
"Health effects of exposure to methyl-tertiary-butyl ether (MTBE) in petrole" et représente le point de vue politique américain fédéral officiel depuis le mois de juin 2000: tous les essais officiels
in vitro démontrent que les MTBE ne sont pas carcinogènes. Un autre document élaboré à titre de conseil le 13 juin 2003 par le département de l'Environnement du Nouveau Mexique et intitulé
"RECOMMENDATION TO LIST METHYL-TERTIARY BUTYL ETHER (MTBE) BASED ON TOXICITY." va dans le même sens. A sa lecture on y apprend que les nappes phréatiques d'Albuquerque, Angel Fire, Belen, Bernalillo, Bloomfield, Carlsbad, Carnue, Corrales, Espanola, Gallup, Los Lunas, Monument, Ruidoso, Socorro, Taos, Tatum, Tucumcari, and Velarde, sont polluées avec des concentrations de l'ordre de 51 mg/L...
Mais dans la réalité, et si l'on consulte la composition des additifs de carburants publiée par les pétroliers américains (conformément au clean air act), cela ne se passe pas comme cela. Chaque fois que l'on démarre un moteur froid, ou chaque fois que l'on accélère brusquement, le rendement de l'allumage ne permet pas une carburation à 100p.100, et ce qui s'échappe des tuyaux d'échappement des moteurs ne volatilise pas seulement des molécules de MTBE mais également des molécules gazeuses de toluène, de benzène, d'ethyl benzène, de Xylène et de n-hexanes, des molécules hautement toxiques, qui, par exemple pour le benzène, sont reconnues hautement carcinogènes et même connus pour détruire la moelle osseuse. Et leur atteinte, aussi bien par la voie respiratoire que par absorption, est d'autant plus efficace que les macrophages sont inhibés par les MTBE. Le raffineur Phillipps le reconnait explicitement dans
sa notice technique des adjuvants de carburants en y précisant
Inhalation (Breathing): Low to moderate degree of toxicity by inhalation.
Skin: Skin irritant. Contact may cause redness, itching, burning, and skin damage.Prolonged or repeated contact can worsen irritation by causing drying and cracking of the skin, leading to dermatitis (inflammation). Not acutely toxic by skin absorption, but prolonged or repeated skin contact may be harmful (see Section 11).
Eye: Eye irritant. Contact may cause stinging, watering, redness, and swelling.
Ingestion (Swallowing): Low to moderate degree of toxicity by ingestion.
ASPIRATION HAZARD - This material can enter lungs during swallowing or vomiting and cause lung inflammation and damage. Signs and Symptoms: Effects of overexposure may include irritation of the nose and throat, irritation of the digestive tract, coughing, nausea, vomiting, flushing, diarrhea, transient excitation followed by signs of nervous system depression (e.g., headache, drowsiness, dizziness, loss of coordination, disorientation and fatigue), blurred vision, shortness of breath, tremors, respiratory failure, unconsciousness, convulsions and death.
No information available on the cancer hazard of this material. However, it contains benzene, a known cancer hazard (see Sections 11 and 15).
Et la même notice ajoute plus loin, les indications suivantes que nous traduisons partiellement:
Cancérogénéité: L'expérience exposant 344 rats Fischer aux concentrations en vapeur de MTBE de 400, 3000, et 8000 ppm, 6 heures par jour, 5 jours par semaine pendant deux années, aurait établi une plus grande réceptibilité des rats mâles aux tumeurs aux tumeurs du rein et aux tumeurs bénignes testiculaires. Le suivi de la recherche suggère que les tumeurs du rein résultent de l'accumulation de protéine en cellules tubulaires et puissent concerner uniquement les rats mâles(...).
Organe cible: L' étude exposant 344 rats pendant deux ans à l'inhalation aux MTBE a révélé une augmentation du risque de néphropathie chronique et de leur sévérité...
L'avis du département de la Santé de l'Etat de Virginie est beaucoup plus tranché et surtout beaucoup plus logique dans la mesure où, dans sa fiche d'information intitulée
"PETROLEUM PRODUCTS", il ne sépare pas l'exposition aux MTBE de celle au benzène qu'il contient, en rappelant que les complexes chimiques BTEX voir l'encadré ci-contre à droite, sont bien classés par l'USEPA comme carcinogènes. Voici la traduction de cette notice, remarquable de précision et de concision, qu'il faut absolument lire:
Le composant primaire dans le complexe de BTEX est le benzène, qui a été classé comme carcinogène humain connu par l'agence de protection de l'environnement des ETATS-UNIS (EPA). L'exposition au benzène pur cause une dépression de système nerveux central. La brève exposition à 3.000 parts par million (ppm) est irritante pour les yeux et le système respiratoire, et l'exposition continue peut causer euphorie, nausée, démarche incertaine, et coma. L'inhalation à des concentrations plus basses (250 à 500 ppm) produit vertige, somnolence, mal de tête, et nausée.
Les études sur les animaux indiquent que l'inhalation de concentrations plus élevées de benzène produisent du mucus épais et des irritations pulmonaires, et qu'il peut en résulter un eodème pulmonaire. Les expositions chroniques au benzène induisent une hematotoxicite bien-connue, et particulièrement la destruction de la moelle osseuse. Le benzène a un seuil d'odeur dans l'eau dès 2.0 ppm, et un seuil de goût entre 0.4 et 4.5 ppm. L'EPA a établi le niveau maximum de contamination (MCL) du benzène dans l'eau potable à 5.0 parts par milliard (ppb). La Virginie a une norme ambiante de qualité de l'eau extérieur pour le benzène du ppb 5.0....
La limite permise d'exposition de l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) (pel) dans le lieu de travail pour le benzène est de 1.0 ppm. Puisque le benzène est la fraction la plus hydrosoluble du complexe de BTEX, on la retient également comme seuil de concentration la plus élevée dans l'eau souillée par le pétrole.
Rapports entre les MTBE, et les granulocytes ou le mastocyte
On a déjà vu le mécanisme qui régit la formation des allergies et du mastocyte notamment à propos de l'asthme. Le présent site s'est livré à une fastidieuse recherche sur ce sujet à propos de chaque composant du complexe pétrochimique chimique qui constitue l'additif aux carburants en se référant à la première formule des composés MTBE de la compagnie pétrolière NapaValleyPetroleum détaillée ci-avant. Les résultats sont centralisés dans le tableau récapitulatif suivant, qu'il faut interpréter avec prudence, dès lors que les compositions des additifs peuvent varier à l'infini.
Ce qui ressortit de cette étude, c'est que les choses sont beaucoup moins claires dans la nature que dans les laboratoires à
raison d'éléments qui peuvent parfois être contradictoires ou rétroactifs et sont intrinsèquement dépendants de la présence ou non des UV, de celle de l'eau
ou de vapeur d'eau, de celle de poussières de métaux. Par exemple, on a noté que
des éléments jugés non carcinogènes dans certains conditions le devenaient en
présence d'un incinérateur urbain et on analyse pourquoi dans la page WEB consacrée aux
mercaptans. Toujours est-il que des éléments composant
les MTBE, TAME et ETBE peuvent directement engendrer des allergies et la constitution de mastocytes...
Les Européens sont-ils concernés?
On pourrait se poser la question de savoir si les Européens sont vraiment concernés par ce qu'il se passe
Outre-Atlantique. On tombe des nues lorsque l'USEPA prend soin d'indiquer que
les USA ont en réalité imité les Européens dans le but de réduire la pollution
par le plomb et la libération dans la troposphère de CO et de CO2 imputables aux
moteurs à carburants fossiles. Qui sait que, depuis le 1er juillet 2003, une
nouvelle directive communautaire 2003/17/CE du 22 mars 2003
est entrée en application, (avec un délai d'application qui s'étale du 1er
juillet 2003 au 1er janvier 2009) qui fixe précisément les limites des composés
dits oxygénés des additifs aux carburants en réduisant à 2,7% la teneur en
benzène des carburants mais en portant la limite maximale des Éthers contenant 5
atomes de carbone, ou plus, par molécule à 15 %, ce qui rapproche les Européens
quelque peu de la situation des USA? Encore faut-il constater que ces nouvelles
dispositions constituent à coup sûr une amélioration par rapport à la précédente
directive 98/70/CE qui ne limitait que la teneur en soufre et
en hydrocarbure aromatique des carburants fossiles en laissant la bride sur le
cou aux pétroliers.
On était donc en présence d'une réglementation
européenne beaucoup plus laxiste qu'aux USA, et ce d'autant plus que la
publicité de la composition des carburants fossiles n'est toujours pas
obligatoire dans les pays Européens.
Paris parfumée au benzène! |
|
Publié par Air Parif, numéro 12 de septembre 2000. En matière de la maladie profes- sionnelle la surveillance médi- cale spéciale et le port du masque et de vêtements spéciaux sont imposés à partir d' 1ppm (article R231-58 C.T.).
Sur les normes de l'ATSDR, on peut consulter la fiche btex partiellement traduite qui fixe respectivement à 0,05 ppm et 0,0004 ppm les seuils de danger des expositions brutale et chronique au benzène inclu dans un composé BTEX. Il existe aussi un danger pour les foetus. (Voir également la fiche benzène) |
Et à Toulouse? Pas à la violette, mais aux Toluène et Xylènes!... |
|
A ceux qui ne sont pas convaincus que le Gouvernement français laisse s'échapper dans l'atmosphère des gaz aussi délétères que le benzène ou les toluène et Xylènes par les tuyaux d'échappement des véhicules mus par des moteurs à carburant fossile, le présent site conseille de consulter les sites suivants:
- la page web "Le Benzène sous surveillance rapprochée" publiée par AIRPARIF, qui a subitement arrêté sa publication dès le début de la canicule 2003. Ils se méfieront des indications lénifiantes contenues dans cette page dès lors qu'ils auront en tête ces deux critiques précises: les mesures effectuées en France ne peuvent porter que sur des moyennes évaluées pendant un laps de temps de plusieurs jours faute d'appareillage (extrêmement coûteux puisqu'ils impliquent des filtres spéciaux qui ne semblent pas être fabriqués en France) et que les réglementations du travail prévoient une mise en surveillance spéciale des travailleurs exposés au benzène dès le seuil d'exposition d'un p.p.m (art. R231-58 du Code français du Travail).En outre, la mesure de la co,centration en benzène calculée sur plusieurs jours n'a aucun sens dès lors que l'on sait que le benzène libéré dans l'atmosphère se comporte différemment selon qu'il y a ou non des UV et de l'ozone particulaire où il se transforme en nitrobenzène (produit n° 27). En effet au-delà de ce seuil, les dégâts pathologiques provoqués par le benzène ou par le notrobenszène le sont quasi instantanément et irréversiblement. Problème: en cas de mélange BTEX (cas pratiquement général), l'ATSDR descend à 0,05 ppm pour les expositions aigues, et jusqu'à 0,0004 ppm pour les expositions chroniques.
- Une note décrivant le réseau (deux points de mesures) de surveillance mis en place par AIRPARIF ainsi qu'une autre note de la Ville d'Ermont (95) sur la qualité de l'eau et de l'air à Ermont qui annonce triomphalement un taux de benzène de 1,4 µg/m3.
- Une autre note de l'ORAMIP concernant des mesures en 1999 et 2001 sur trois éléments BTX (benzène, Toluène, Xylènes) sur l'agglomération toulousaine. Là encore, les interprétations de l'ORAMIP apparaissent quelque peu lénifiantes dès lors que le processus de mesure a encore impliqué des tubes échantillonneurs passifs sur 15 jours dont on ne peut tirer que des moyennes, alors que l'on sait que les effets de ces produits sont quasi immédiats dès que le seuil pathologique est franchi.
Dans tous les cas de figure ci-dessus, il semble que l'on se trouve un peu au-dessus des valeurs limites recommandées par l'ATSDR (Agency for toxic substances and desease registry), ne serait-ce que pour garantir les habitants des zones industrielles et urbaines contre les troubles neurologiques
(voir Table 3-1. Inhalation MRLs and Risk Guidance Values for Neurological Effects of BTEX. (p.78 du document) .
On ignore quelle est la position du Gouvernement français sur le sujet et s'il a imposé, ou quand il compte imposer,
aux pétroliers l'entrée en vigueur de la nouvelle directive européenne. On voit
très bien à quel point le citoyen européen compte peu pour l'Administration
bruxelloise puisque ce dernier n'est pas admis à connaître la composition des
carburants avec lesquels il alimente les moteurs (et donc à faire jouer la
concurrence au bénéfice de l'environnement) et qui, dans vingt ans, seront assimilés à des produits de luxe.
Notons en passant que si la nouvelle directive européenne est nettement moins cancérogène que celle qu'elle
remplace grâce à la nette diminution de la quantité de benzène, elle fait tout
de même la part belle aux alcools (avec un flou artistique consommé), ce qui
devrait contribuer à favoriser des maladies environnementales comme la
mastocytose. En revanche, rien n'est prévu pour surveiller les nappes aquifères
qui, en Europe et par suite du laxisme ambiant, risquent de ne pas être en meilleur état qu'aux USA.
Quand le principe de précaution s'efface devant le pouvoir de l'argent
L'affaire des MTBE dissipés sans contrainte à tout vent dans la troposphère montre à quel point les Etats et les responsables politiques (législateurs inclus) se moquent de la santé publique et de l'avenir de la planète. Qui plus est, ils ont osé invoquer la préservation de l'environnement et la prévention de l'effet de serre pour justifier l'injustifiable: le rejet sans contrainte ni limites de produits chimiques extrêmement dangereux pour la santé qui a même été imposée aux automobilistes sans avoir fait l'objet de la moindre étude d'impact et pire encore de la moindre information sérieuse des consommateurs. Plus grave encore en France, quand survient une tragédie qui coûte la vie à près de 15.000 personnes en 15 jours, sans la moindre maîtrise des Pouvoirs publics, on invoque une vague de chaleur qui se déroulait en réalité depuis le mois précédent sur une bonne partie de l'Europe de l'Ouest, écrasée sous un trou d'ozone l'exposant aux UV, sans que la moindre information et mise en garde ait été délivrée aux habitants de ces zones géographiques dangereuses.
Pour masquer la responsabilité de la Puissance publique, et ce tant en France qu'en Europe, les institutions publient des indices de pollution qu'ils savent être matériellement inexactes, puisque ne prenant pas en compte les pollutions les plus graves: celles des PM2.5 qui résultent d'une mutation technologique généralisée depuis une quinzaine d 'années dans les activités de la chimie et imposée par le phénomène de la mondialisation. De ce fait, les législations préventives sur les installations classées (censées protéger les populations) sont devenues inopérantes, sous l'oeil indifférent des ministres en charge de la Santé publique et de la Sécurité sociale. Pire encore, au lieu de limiter le pouvoir des pollueurs, on cherche à faire payer aux pollués le prix de la dégradation de leur santé en sachant parfaitement qu'au bout de cette course folle, c'est la désagrégation de la société qui sera victorieuse.
Quel avenir la France et les Pays européens réservent-ils aux générations futures? Les MTBE, qui sont en réalité un complexe chimique en équilibre fragile qui traverse tous les tissus y compris la peau, peuvent pénétrer partout dans le corps. Y compris donc dans les foetus. Oxygénés (à 2% aux USA), ils sont encore plus agressifs tant quand ils sont dissous que quand ils sont vaporisés dans la troposphère et il est reconnu par l'USEPA, notamment dans ses normes BTEX, qu'il peut se combiner aux VOC. Inexorablement, ces combinés entrent dans le cycle de l'eau et s'enfoncent dans les sols. Aux USA, ils sont déjà à demeure dans les nappes phréatiques. Dans combien de temps les trouvera-t-on dans les nappes alimentant les grandes cités européennes si ce n'est déjà le cas et si on veut bien se donner la peine de les mesurer? Cela peut être le cas dès maintenant dans les zones d'activité de la pétrochimie, ou dans dix ans dans les zones plus protégées.
Quel est l'avenir d'un bébé qui, dans les cités, respire ce genre de produit qui provoque de l'asthme avant l'âge de trois ans et des allergies féroces, que l'on baigne dans une eau où le même produit pénètre par la peau et peut s'attaquer aux os, voir à la moelle osseuse? Asthmatique à trois ans, atteint de mastocytose systémique ou non à 20, et d'un lymphome ou d'un cancer à 40? A moins que, victime d'une maladie infectieuse provoquée par l'inhibition de ses défenses immunitaires, il soit tout simplement emporté par un germe pathogène du genre virus du Nil, légionnella, ou plus simplement par un streptocoque ou un staphylocoque doré? Les chercheurs New-Yorkais ont prévenu: au bout de deux années d'exposition, tous les rats et toutes les souris respirant des MTBE, ETBE, DIPE; sont morts. Faut-il alors raccourcir la durée de vie de l'Humanité pour que l'industrie pétro-chimique puisse engranger le maximum de profits avant d'abandonner des sites d'exploitation pétrolière épuisés?
(sur le sujet consulter le site web "peakoil.net". Un site délivre la preuve absolue qdes vrais motifs la dernière Guerre en Irak: protéger l'alimentation en pétrole des Etats-Unis)
L'un des éléments les plus inacceptables que produit l'exposition aux MTBE, c'est certainement l'inhibition des défenses immunitaires. Pour contrecarrer une telle inhibition, on peut bien sûr procéder à la vaccination des sujets qui y sont sensibles et qui, notamment lors de chaque été, comme à New-york ou Paris, perdent leurs réactions naturelles de défenses immunitaires. Moyennant quelques précautions (vérification s'ils y sont allergiques ou sil réagissent au mercure et à l'aluminium), quelques injections de vaccins polyvalents restaurent ces défenses pendant une période qui peut évidemment varier suivant chaque individu. Or, le dernier vaccin polyvalent en France (le Rybomunyl) vient d'être exclu de la liste des médicaments remboursables et se trouve de ce fait promis à une prochaine disparition à court terme. Pourtant, la vaccination a fait ses preuves comme médication efficace puisque l'on l'utilise de plus en plus pour le bétail!...
On est bien obligé de constater que tout principe de précaution et l'avenir de l'Humanité sont purement et simplement sacrifiés au pouvoir de l'argent, pas seulement celui de la pétrochimie et de l'industrie automobile, mais au système financier des prélèvements publics qui s'y rattachent.
Or, les dégâts produits par les MTBE, DIPE et TAME ne s'arrêtent pas là. Dans la troposphère, dans le sol et dans les eaux de ruissellement, elles peuvent se marier avec d'autres molécules (engrais, pesticides, ...), et même produire des PAH's. L'USEPA vient seulement d'en commencer l'inventaire et l'expertise.Mais comme le nombre de ces produits mis sur le marché augmente plus vite que celui de ceux que l'on retire, l'USEPA risque de se trouver en présence d'un problème semblable au tonneau des Danaïdes.