L'ozone et la santé: de quoi s'agit-il?

La création de l'ozone particulaire (2éme Partie)

Si l'on a si méticuleusement analysé l'ozone stratosphérique avant d'examiner la formation de l'ozone troposphérique, c'est qu'il existe des interactions entre la couche d'ozone stratosphérique dont l'épaisseur diminue, et même disparait complètement aux pôles géographiques- on parle alors de trous d'ozone, dont on constate qu'ils tendent à s'élargir au fur et à mesure du réchauffement de la planète. La similitude entre les deux types d'ozone se réduit à une constatation unique: leur sensibilité aux rayons ultra-violets indispensables à leur genèse. L'ozone stratosphérique que les Américains appellent volontiers "Good ozone" est un composé de molécules relativement homogènes et pures. L'ozone troposphérique, plus volontiers qualifié de "Bad Ozone", n'existe pas à l'état pure. Pour exister, il a besoin d'un support particulaire ou vaporeux, d'éléments chimiques appelés précurseurs qui peuvent avoir une origine très diverse comme on va le voir, et de beaucoup de soleil ou de chaleur, et bien sûr, beaucoup d'UV. Bien sûr, ces particules chargées d'ozone sont fines moins de 10 microns, et pour une bonne part, plus fines généralement que les fibres d'amiante (moins de 2,5 microns) ce qui leur permet de pénètrer profondément dans les bronches ou dans les tissus alvéolaires.
Ce sont surtout les rayons UVC qui sont filtrés par l’intermédiaire de la couche d’ozone (spectre invisible inférieur à 280nm). La plus grande part des UV A (spectre de 320 à 400nm) et B (de 280 à 320nm), qui font également partie du spectre invisible de l'oeil humain, ne sont pas filtrés par la couche d'ozone. Mais on peut articuler que, plus la longueur d'onde du spectre est faible, et plus l'énergie libérée par le rayonnement est élevée, ce qui explique que, quand la couche d'ozone s'affaiblit ou disparait, la stratosphère se refroidit alors que la troposphère et la terre se réchauffent (moins énergétiques que les UV B et C, les UVA sont tout de même plus pénétrants et donc plus dangereux quant aux brûlures occasionnées sur la peau).

Les sources de pollution

Les autorités canadiennes ne séparent pas l'ozone des particules qui lui servent de support comme le montre la page WEB intitulée le smog et vous

"Au Canada, le smog affecte la plupart des grands centres urbains, mais parce qu’il se déplace avec le vent, il peut aussi envelopper des zones peu peuplées. Les gens âgés, ceux qui ont des problèmes cardiaques ou pulmonaires et les petits enfants y sont particulièrement vulnérables. Même des adultes en santé peuvent être gênés par un smog très dense.

Les deux ingrédients principaux du smog sont les particules en suspension dans l’air et l’ozone troposphérique:

  • "Particules en suspension: Il s’agit de poussières ou de minuscules gouttelettes assez petites pour demeurer en suspension dans l’air. Ces particules donnent au smog sa couleur brune, gris foncé ou blanche, selon le type de particules. Les petites particules, celles de moins de 10 micromètres, semblent beaucoup nuire à la santé humaine, en particulier chez ceux qui ont déjà des maladies cardiaques ou pulmonaires. Les particules très fines, celles de moins de 2,5 micromètres, sont particulièrement inquiétantes, car elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons. Elles peuvent aussi demeurer en suspension dans l’air durant des jours, voire des semaines et se répandre sur de longues distances. À part leur impact sur la santé des humains, le plus grave problème causé par les particules en suspension demeure la visibilité réduite.
  • "Ozone troposphérique: Contrairement à l’ozone qui se forme naturellement dans la stratosphère, l’ozone troposphérique ne protège pas des rayons UV nocifs du soleil; en outre, il ne se déplace pas jusque dans la haute atmosphère. L’ozone est un gaz incolore, très irritant, qui se forme lorsque le rayonnement solaire "cuit" la soupe de polluants atmosphériques qui flotte souvent sur les zones urbaines les jours chauds d’été. Deux groupes de polluants communs, les oxydes d’azote (NOx) et les composés organiques volatils (COV), réagissent les uns avec les autres pour produire l’ozone des basses couches de l’atmosphère.
    "La plupart des Canadiens vivent dans des endroits où l’ozone troposphérique peut atteindre des concentrations inacceptables durant les mois d’été. Souvent, les périodes de fortes concentrations durent plusieurs jours et se produisent lorsqu’une masse d’air stagnante emprisonne les polluants au-dessus d’une région. Des études récentes ont montré que, dans tous les grands centres urbains du Canada, les concentrations d’ozone troposphérique sont suffisamment élevées pour présenter un risque pour la santé.

"En plus de poser des problèmes aux humains, les particules en suspension dans l’air et l’ozone troposphérique dégradent la végétation et détériorent certaines matières naturelles et synthétiques, notamment les peintures et les teintures. En outre, l’ozone est un gaz à effet de serre puissant, qui contribue aux changements climatiques.

D'où provient-il?

"À l'échelle nationale (du Canada), 59 p. 100 des oxydes d'azote (NOx) et 27 p. 100 des composés organiques volatils (COV) proviennent du secteur des transports. Les autres sources de pollution proviennent du secteur de la production de l'énergie et des activités industrielles. Cela signifie que les Canadiens et les Canadiennes qui contribuent à l'émission de polluants peuvent modifier leur comportement quotidien et, par le fait même, lutter contre la pollution".

Le Canada à la pointe de la recherche sur les V.O.C. (composés organiques volatils)

En Colombie britannique ravagée cette année par un incendie monstrueux, les autorités canadiennes ont engagé dans la vallée du bas Fraser, une étude internationale consacrée aux sources particulaires de l'ozone troposphérique (à laquelle la France n'a pas participé alors qu'elle est particulièrement concernée par ce genre d'étude) sur l'interaction des VOC (volatils organics compounds en anglais).
Voici les principales conclusions que nous extrayons de la page Web diffusée par le Bulletin canadien "Science et Environnement" qui devrait prolonger en 2004 cette première publication.
"Les matières particulaires, l’ozone troposphérique, l’ammoniac, l’azote, les oxydes de soufre, les composés organiques volatils et d’autres polluants issus du transport, du secteur industriel, des opérations agricoles et de sources naturelles se répandent dans l’atmosphère, au-dessus de la vallée, et sont souvent emprisonnés par les conditions topographiques et météorologiques. Certains de ces produits chimiques entrent en interaction et sont transformés dans l’air ambiant en smog urbain, qui est susceptible de provoquer des problèmes respiratoires chez les êtres humains. Le smog peut également se combiner avec l’ammoniac, dans les secteurs agricoles, pour former de la brume blanchâtre (voir photo ci-dessus), phénomène qui réduit la visibilité et peut aussi avoir des effets nocifs sur la santé.
"Pour mieux comprendre les sources, la formation et la dissémination des matières particulaires et de l’ozone troposphérique – deux composants clés du smog – Environnement Canada a lancé l’Étude de la qualité de l’air Pacifique 2001, par le truchement de l’Initiative de l’écosystème du bassin de Géorgie. L’un des principaux engagements liés à cette initiative consiste à réaliser une qualité de l’air permettant de garantir la salubrité des collectivités et des écosystèmes. L’étude sur le terrain, qui s’est déroulée cet été, est la plus importante et la plus détaillée du genre à avoir jamais été entreprise au Canada. Plus de 130 scientifiques gouvernementaux, universitaires et du secteur privé du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Italie et du Danemark ont effectué quelque 160 essais pendant le mois d’août, époque de l’année où les concentrations de matières particulaires sont à leur point culminant dans cette région.
"Les résultats préliminaires ont déjà révélé plusieurs faits intéressants concernant les sources et le comportement des matières particulaires dans le secteur étudié. Par exemple, on a constaté que le profil météorologique, la chaleur et l’humidité influencent beaucoup la dissémination des polluants dans la vallée et ses tributaires. Le lidar aéroporté a décelé une accumulation significative de particules au-dessus de la ville de Vancouver deux ou trois jours après l’arrivée d’une crête de haute pression. Durant le jour, les polluants atmosphériques dans les couches inférieures de l’atmosphère – qui, a-t-on établi, provenaient principalement de sources locales – se mélangent sous la chaleur du soleil pour former le smog. La nuit, la surface du sol se refroidit, séparant ainsi les sources de surface des polluants en altitude. Les vents poussent les polluants contre les flancs des collines et les insufflent dans les vallées tributaires. Si les vents sont particulièrement violents, ils pousseront une partie des polluants dans d’autres secteurs; sinon, les polluants redescendront sur le sol de la vallée le lendemain matin – ce qui leur permettra de traîner dans la région plusieurs jours de suite.


"Les mesures de la qualité de l’air effectuées à Eagle Ridge (une région montagneuse ou se mêlent les émissions urbaines et naturelles), dans le parc Golden Ears (un endroit éloigné) et à Boundary Bay ont jeté un peu de lumière sur la contribution des sources naturelles ou biosynthétiques à la pollution atmosphérique. Les données provenant des régions boisées ont confirmé que les arbres constituaient une source de composés organiques volatils, qui se combinent dans l’atmosphère pour former de l’ozone troposphérique et des matières particulaires. L’odeur agréable que l’on associe à une forêt de pins est en réalité l’odeur des terpènes – des hydrocarbures naturels qui sont émis par les conifères et convertis en matière particulaire. Les arbres à feuilles caduques, tels que les érables et autres feuillus, émettent des hydrocarbures de poids moléculaire plus faible qui interviennent dans la formation de l’ozone.

"Les mesures des émissions naturelles provenant de l’eau de mer du détroit de Géorgie ont confirmé que de grandes quantités de soufre sont produites par les algues dans l’océan; toutefois, les données n’étaient pas suffisantes pour qu’on puisse déterminer la contribution exacte de cette source. Les sulfates et les nitrates provenant du milieu marin et d’autres sources peuvent se combiner à l’ammoniac gazeux pour former de la brume blanchâtre. La vallée du Fraser étant une importante région agricole, les émissions d’ammoniac provenant des activités agricoles (essentiellement l’épandage du fumier et la fertilisation) contribuent à la formation des particules. Les scientifiques pensent que les données recueillies leur permettront de quantifier l’ammoniac provenant de cette source et d’autres sources importantes, y compris le secteur du transport.
"D’autres expériences effectuées sur les émissions provenant du secteur du transport ont également permis de tirer des conclusions intéressantes. Un important panache, dont la signature chimique l’apparentait clairement à des émissions provenant de l’industrie du transport maritime, a été observé se déplaçant du secteur portuaire vers la ville de Vancouver. Les émissions dues au transport maritime n’avaient jamais encore été correctement prises en compte et sont désormais considérées comme une source importante de pollution locale. Un nombre important de données a aussi pu être recueilli sur les émissions provenant de la circulation des véhicules légers, qui sont depuis longtemps considérés comme une source majeure de pollution dans la région. Des filtres retirés d’échantillonneurs d’air au tunnel Cassiar, à Vancouver, faisaient état d’une concentration de carbone noir sensiblement plus élevée que ce que les chercheurs s’étaient attendus à trouver, puisqu’on ne pensait pas jusqu'alors que le carbone était un composant important de telles émissions(...)
"... Une meilleure compréhension des processus qui conduisent à la formation et à la dissémination des matières particulaires et de l’ozone aidera de plus la communauté internationale à prendre des mesures plus efficaces pour répondre aux exigences des accords existants et futurs sur la qualité de l’air."

Mesurer les pollutions: une préoccupation des pays évolués

Depuis que les Canadiens ont établi que l'on pouvait être attaqué par l'ozone dans des zones boisées ou marécageuses où l'on pouvait se croire à l'abri, dans tous les pays évolués, et notamment sur le continent Nord Américain, mais également en Suisse, en Hollande et en Belgique, on mesure le "mauvais ozone" en fonction de ses sources, et non seulement en fonction de la seule circulation automobile comme on s'attache encore à le faire trop souvent en France. Voici quelques résultats parlants:

Le cas d'Houston

Ainsi, l'agence US pour la protection de l'Environnement (PEA) a publié une répartition évaluée de l'origine des pollutions par l'ozone dans la région de Nouvelle Angleterre, qui, pour dater de 1999, donne des renseignements tout de même assez étonnants qui ont été confirmés par la NASA.
Beaucoup plus récemment la P.E.A s'est livrée à une étude mathématique, diffusée en novembre 2002, sur la pollution par les VOC comparée sur cinq grands sites urbains américains, dont Houston, New York, Phoenix, Nashville et Philadelphie. Aussi étrange que cela paraisse, il a bien fallu en conclure que Houston était en définitive beaucoup plus polluée que New-York, ce qui a immédiatement déclenché dans les universités américaines en général et dans les universités texanes en particulier une course à la recherche d'un modèle mathématique de simulation de la pollution par les VOC qui est loin d'être achevée.
Faut-il vraiment s'étonner si la pollution de la région d'Houston a été étudiée très en détail? Toujours est-il que la NASA a procédé à une étude que l'on peut consulter sur les pages web suivantes:
Houston on a smoggy day (left) and a clear day (right). Image courtesy: The Batelle Institute
Houston on a smoggy day (left) and a clear day (right). Image courtesy: The Batelle Institute
  1. Aerosols over Houston and Galveston Bay
  2. Carbon Monoxide over Houston and Galveston Bay
  3. Pour cerner les sources de pollution, leur nature et leur importance, la NASA a recouru, le 12 septembre 2002 à la technique du MSIR (Multi-angle Imaging SpectroRadiometer) (Pour en savoir plus, cliquer sur les photos de Houston qui ont fait le tour du monde).
Il ne fait pas le moindre doute que la pollution par l'ozone sur Houston a une origine multiple dans laquelle la mer et le rayonnement jouent une part importante. Mais en sus, on trouve une nappe de monoxyde de carbone qui aggrave probablement l'effet de serre local.
Au Canada, le problème a été analysé autrement et c'est un réseau de surveillance à base de photospectromètres BREWER qui a été mis en place en même temps qu'un plan intérimaire 2001 ambitieux puisqu'il a pour objet non seulement de dresser un inventaire complet des polluants, mais également de diminuer de 31% par rapport au niveau de 1990 les émissions des gaz à effet de serre les plus polluants parmi lesquels, on le sait, l'ozone particulaire joue une rôle essentiel.
Qu'il soit permis au rédacteur de cette page de faire observer aux instances Européennes qu'elles ont, en matière de contrôle de la pollution atmosphérique en général, et de la pollution particulaire par l'ozone en particulier, un très sérieux retard.
On pourrait prendre d'autres exemples en Hollande, en Suisse ou en Belgique, mais nous allons nous arrêter à deux exemples français: l'exemple de l'Agence picarde qui a sonné l'alarme de la canicule dès le mois de juillet 2003, et celui de l'Agence d'Ile-de-France, dont le modèle fait venir les pollutions par l'ozone particulaires d'outre les frontières, une explication des plus commodes pour les décideurs politiques, ce qui ne les empêchent nullement de surtaxer le prix du gas-oil ce qui ne ralentira en rien la progression des pollutions par l'ozone comme on va le voir.

L'exemple picard

L'association pour la surveillance de la qualité de l'air en Picardie, Atmo Picardie gère 14 stations de mesures dont les valeurs remises à jours toutes les tois heures. Il est possible d'en connaître l'organisation en se reportant sur le site de la DRIRE Picardie.
Sur l'année 2000, Atmo Picardie communique, d'une part, la répartition moyenne annuelle des composés organiques volatils, et d'autre part, celle des oxydes d'azote, par grand secteur (agriculture et forêts, industrie, transports, transformation d'énergie et résidentiel) comparé à la moyenne nationale.
Et elle précise que la directive européenne du 12 février 2002 relative à l'ozone dans l'air ambiant va conduire à modifier la valeur du seuil d'alerte qui passera de 360 µg/m3 à 240 µg/m3 sur une heure.

Le dispositif d'alerte devra donc évoluer avec la transposition par décret de la directive.
Il apparaît donc que si cette directive avait été appliquée dès 2003, les autorités françaises auraient du mettre en alerte toute la partie de la France, couverte par le relevé d'alerte fourni dès le 4 août 2003 par l'ADEME (en tête de ce site), ce que le ministre de l'Intérieur s'est abstenu de faire et ce qui est de nature à engager à tout le moins la responsabilité de la Puissance publique, sinon devant les juridictions administratives françaises, du moins devant les autorités européennes.
Car il est évident que si, au nom de la décentralisation, on prétend rapprocher le citoyen des niveaux régionaux de prise de décisions, on l'éloigne en réalité pour ce qui concerne notamment les décisions de sa vie de tous les jours (normes, monnaie, achats, environnement, concurrence, ...) on fait en réalité dépendre ses droits du bon vouloir de ses dirigeants à appliquer les règles communautaires. Il existe d'ailleurs un conflit latent entre les règles constitutionnelles françaises et le droit constitutionnel européen dans lesquels le citoyen est quelque peu égaré.
Toujours est-il qu'Atmo Picardie a bien déclenché les alertes à l'ozone, des alertes qui ont parfois été reprises par la presse nationale (par exemple "Libération". En voici quelque unes!

  1. w2.amiens.com, le 4 juillet 2003,
  2. Les verts de l'Oise, le 16 juillet 2003, qui reprennent les données de l'Agence
  3. La voix du Nord qui, le 16 juillet 2003, reprend toutes les informations sur la vague de sécheresse qui touche à la mi-juillet 34 départements allant de la région parisienne aux Bouches du Rhône en passant par la Lorraine,
La seule chose que l'on ne puisse pas dire, c'est que les autorités de toute nature aient pu ignorer que les deux tiers de la France était soumis à une vague de chaleur sans précédent depuis le début du mois de juillet 2003!

Le cas curieux de l'Ile-de-France

Voici une illustration concrète de la situation de Paris, au fond de la cuvette que forme l'empilement des couches sédimentaires de la région parisienne. A droite, on trouve une compilation illustrée des mesures de l'air établie par AirParif, un jour de pollution par l'ozone modérée. A gauche, une photographie prise par la NASA le 24 août 2000, un jour également de pollution modérée. On voit très nettement les volutes bleutées de l'ozone particulaire qui s'élèvent concentriquement à partir du centre de Paris.
Il y a une très simple explication à ce phénomène de concentration: les tâches les plus sombres qui encerclent Paris sur la périphérie de la Seine sont en réalité des espaces boisés sur les hauteurs qui encerclent la capitale (la zone de forts). Pour mieux apprécier le mécanisme de la formation de la pollution à Paris, il est vivement conseillé aux surfeurs de télécharger le cliché de la région parisienne, d'une qualité exceptionnelle, prise le 24 août 2000 par la NASA.
L'internaute attentif pourra alors apercevoir, notamment aux confins des zones vertes et des rues et voies de communication les plus importantes, la formation des précurseurs de l'ozone particulaire sous forme de volutes bleutées, ce qui contredit les trajectoires d'Airparis sur le cliché ci-contre.
Et voici la principale raison de la fabrication forcenée du polluant ozone sur la capitale française: les UV modifient le comportement de la végétation sur la ceinture verte autour de Paris, au point de lui faire fabriquer une grande quantité de précurseurs (VOC) de l'ozone particulaire, cependant que les rayons UV (probablement à très fort niveau d'énergie) qui sont renvoyés depuis les côteaux enserrant la capitale, "mitonnent" une pollution particulaire particulièrement nourrie. Le premier Préfet de la Région parisienne pronostiquait dès le début des années 60 une asphyxie de Paris si l'on continuait à laisser la ville se développer en tâche d'huile. Car l'on peut craindre que ce mécanisme, somme toute assez diabolique de fabrication des précurseurs de l'ozone dans les zones vertes, ne se développe concentriquement à partir de chaque ligne de crête de l'empilement sédimentaire du bassin parisien, et sous les vents dominants puisqu'il est impératif qu'il n'y ait pas de vents latéraux pour réaliser une forte productivité de V.O.C. et d'ozone particulaire.
Que n'a-t-on écouté ce Préfet visionnaire? Toujours est-il que, plus la couche d'ozone continuera à dépérir, et plus des mécanismes catastrophiques comme ceux du mois d'août 2003 risquent de se reproduire, avec un risque sanitaire qui sera toujours plus élevé, comme nous l'expliquerons dans la troisième partie de ce tryptique.
Cette interprétation a le mérite d'être cohérente avec le dernier rapport du Conseil national de l'Air, qui avait relevé une notable augmentation depuis 1995 du rayonnement au sol des UV. Mais elle ne saurait rendre les utilisateurs de moteurs diesel seuls responsables de cette situation sanitaire catastrophique qui est principalement imputable: à l'urbanisation anarchique en tâche d'huile concentrique des agglomérations urbaines et en particulier de la région Ile-de-France, à l'amincissement de la couche d'ozone, et à une absence de lutte contre les polluants détruisant la couche d'ozone.
On peut d'ailleurs ajouter, compte tenu de la forme d'anaphylaxie pouvant être déclenchée par de fortes concentrations d'ozone, que le regroupement en zone polluée des établissements hospitaliers et l'absence de formation des médecins et surtout des urgentistes sont de la responsabilité propre de la Puissance publique.

La terre brûlée...

NOTE IMPORTANTE: dans la suite de ce texte figurent de nombreux liens avec l'observatoire de la NASA. Il est conseillé aux internautes de refermer chaque fenêtre active avant d'en ouvrir une nouvelle sur le site de la NASA. En effet, les fichiers téléchargés peuvent provoquer outre la fragmentation du disque dur de leur ordinateur, celle de sa mémoire vive lors de l'enregistrement des pages web visitées. Rien n'interdit de procéder à des visites en plusieurs fois. Avant de quitter votre ordinateur, pensez à en défragmenter le disque dur, sauf bien sûr, si votre ordinateur tourne sous LINUX.
Si les termes de "terre brûlée" sont utilisés dans ce chapitre, c'est que l'on ne peut oublier cette image terrible prise par la NASA de la taïga de l'Est sibérien qui, cette année 2003, a brûlé pendant tout le printemps et l'été 2003, en atteignant dès le 11 juin 2003 et dans l'indifférence générale, la région du lac Baïkal.(Pour prendre connaissance du commentaire des experts de la NASA, cliquer sur l'image.)
Pour imager la gravité des conséquences de cet incendie, on pourrait imaginer la situation inconfortable d'un fumeur auquel on vient d'apprendre qu'un dixième de ses poumons est atteint d'un cancer, et qui ne pourrait s'empêcher de fumer quand même. Et bien, tel risque d'être la situation des habitants de l'hémisphère nord, si ces feux persistent et se renouvellent à l'avenir par suite du changement climatique très vraisemblablement induit par le rayonnement des UV. C'est dire toute l'importance des travaux d'étude auxquels se livrent les experts canadiens, travaux qui devraient s'achever et être rendus public dès 2004.

Le triste bilan des incendies

Sans attendre l'issue des travaux canadiens, la NASA a dressé une carte globale inventoriant les zones de la planète terre particulièrement touchées par les incendies récents (2001-2002). Cette carte a été un peu modifiée, juste pour y localiser les incendies survenus pendant le seul mois d'octobre 2003.
S'il ne paraît pas utile à l'auteur de ce site de recopier les clichés de la NASA et les commentaires des experts, il lui paraît en revanche indispensable d'en communiquer les liens.
Voici donc le détail des liens permettant de prendre connaissance des sinistres de dimension et d'incidence mondiales survenus depuis le début de l'année 2003 (Les références des titres reproduits sont ceux déterminés par la NASA et les références de dates sont stipulées par la NASA ou à défaut la date de référence du cliché principal, et il suffit de cliquer sur le titre pour ouvrir un nouvelle page, il est recommandé de refermer la page consultée avant de consulter la suivante):
  1. Tout le printemps et l'été 2003: Smoke from Siberian Taiga Fires.
  2. Le 21 août 2003 (date du cliché) au 5 septembre 2003(ce feux a duré de nombreuses semaines pendant le séjour du Président de la République française au Canada): Okanagan Fire, British Columbia.
  3. Le 31 08 03 (date du cliché): Extensive Burning around Rondonia, Brazil.
  4. Le 4 août 2003 (date du cliché, le feu ayant duré pendant tout le mois d'août): Fires Continue in Portugal.
  5. Le 30 juillet 2003 (date du cliché, le feu ayant perduré pendant le mois d'août suivant):Forest Fires in Southern France.
  6. Le 27 juillet 2003 (date du cliché): Wildfires in Glacier National Park and Alberta.
  7. du 29 juin au 21 juillet 2003: Fires in the Northwest US.
  8. Le 30 juin 2003 (date du cliché, on reviendra "in fine" sur les feux de cette région): Extensive Fires in the Amazon
  9. Du 10 au 24 juin 2003: Aspen Fire, Arizona.
  10. Le 19 juin 2003 (date du cliché): Région de tucson
  11. Le 9 mai 2003 (date du cliché): Fires Surrounding Lake Baikal.Extrait du commentaire de la NASA:They are spreading plumes of smoke southward hundreds of miles over China and the Korean Peninsula. Along with smoke, the fires are emitting carbon monoxide, which is drifting over the whole of East Asia.
  12. Le 20 avril 2003: Smoke Billows from Fires in the Yucatan (Amérique centrale).Extrait du commentaire de la Nasa:"During the spring of 1998 smoke from fires in the region spread all the way to Texas and Oklahoma, causing health warnings. The fires were associated with droughts caused by the very intense El Niño that occured the previous winter."
  13. Le 8 avril 2003: Fires in Southeast Asia.
  14. Le 18 janvier 2003: Fires in the Australian Capital Territory.
  15. Le 21 janvier 2003: Severe Bushfires in Southeast Australia.


  16. Pour le seul mois d'octobre 2003 (toutes les dates spécifiées sont celles des clichés pris par la NASA):

  17. Le 28 octobre 2003 (le feu était en extinction par suite de fortes précipitations le 2 novembre 2003): Fires in Southern California.
  18. Le 22 octobre 2003: Fires Across the United States.
  19. Le 21 octobre 2003: Fires in Southern United States.
  20. Le 15 octobre 2003: Fires in Central South America.
  21. Le 14 octobre 2003: Fires in Central Asian Steppes.
  22. Le 23 octobre 2003: Agricultural Fires in Northern India.
  23. Le 21 octobre 2003: Fires in Southeast China.
  24. Le 13 octobre 2003: Fires in Northern Australia.
  25. Le 27 octobre 2003: Fires on Cape York Peninsula Australia.
  26. Le 27 octobre 2003: Fires in New Guinea.
Au delà des drames humains, le parcours de la banque de données de la NASA montre que les saisons des incendies de forêts commencent chaque année un peu plus tôt et se poursuivent jusqu'à l'automne, c'est à dire toujours plus tard et ce, aussi bien dans l'hémisphère Nord que dans l'hémisphère Sud. Les sinistres dévastateurs tendent à durer plus longtemps et sont de plus en plus difficiles à contrôler et surtout dégagent des masses impressionnantes de monoxyde de carbones et de particules que la NASA a décidé de surveiller. Ils touchent des végétations non typiquement forestières.
Simultanément, on relève des incendies de déforestations de plus en plus considérables dont l'incidence sur le climat, et parfois directement sur les villes fortement urbanisées, est loin d'être négligeable. Il paraît vraisemblable qu'il puisse y avoir un lien, par exemple pour la ville d'Houston, entre les feux de forêt et la couverture d'oxyde de carbone décelée par la NASA au-dessus de la région.
Après avoir inventorié les causes de notre terre qui brûle, il est indispensable d'en inventorier les conséquences.

Des conséquences qui intéressent la terre entière

Avant d'étudier les conséquences de la destruction accélérée des peuplements forestiers de la planète, il faut rappeler qu'une part importante de l'Humanité ne survit que grâce au bois qu'elle tire des forêts, aussi bien pour se chauffer que pour cuire la nourriture. Par ailleurs, les grands incendies de forêts ont toujours existé sur terre. Alors où est le problème?
Il porte sur deux constatations forts graves:
D'une part, on s'en rend compte si l'on parcourt les archives de la NASA - et les incendies récents survenus en Californie l'ont confirmé - que les moyens modernes de lutte contre la propagation des flammes sont de plus en plus fréquemment inopérants ou impuissants à maîtriser les feux en raison de l'ampleur des sinistres et de leur vitesse de propagation.
D'autre part, il apparaît que les incendies se répètent sur les mêmes territoires sans vraiment laisser le temps à l'humus et à la canopée végétale de se reconstituer. Là ou l'on pouvait redouter un grave incendie tous les 50 ans, survient un incendie tous les 20, puis dix, voir cinq ans. On assiste donc à une sorte de dégénérence de l'environnement végétal, ce qui n'empêchera pas la toundra ou le bush, de s'enflammer quand même sur des étendues toujours plus vastes, sans fixer davantage l'humus promis à la destruction (accompagnée de dégagements massifs de monoxyde de carbone), par exemple dans un nuage de poussières!
Les UV dans la troposphère
Vous avez certainement remarqué cette mappemonde des UV qui ouvre ce chapitre. Peut-être avez-vous visité le site web auquel elle conduit? Mais, pour bénéficier pleinement des données de ce site très élaboré, il vous faut doter votre ordinateur du "plug-in" de Quick time. Pour télécharger plus rapidement ce logiciel gratuit, cliquer sur le lien ci-après intitulé "charger "Quick time"?".
Si vous avez déjà procédé à cette installation et l'avait testée sur le site de TOMS (NASA’s Total Ozone Mapping Spectrometer), alors vous savez déjà que la carte mondiale des rayonnements UV et les cartes globales des incendies qui dévorent chaque année un peu plus notre planète terre se correspondent. Il est désormais facile de rapprocher les sites des grands incendies du rayonnement des UV grâce à la technologie forgée par la NASA.
Mais, on va établir par un autre moyen la relation entre le rayonnement des UV et les incendies monstres.
A l'occasion d'un feu survenu le 9 juin 2002, dans l'Etat du Colorado, les ingénieurs de la NASA ont utilisé une nouvelle technologie dite du MISR (Multi-angle Imaging SpectroRadiometer). Pour comprendre la suite, cliquez sur le cliché ci-contre, prenez connaissance du contenu de l'information technique et téléchargez l'image agrandie qui comporte des indications plus précises. Qu'observe-t-on sur le spectre des deux images sous inclinaison différente qui recouvre le même territoire? Pour l'image du haut (image à 70°), on constate que les bandes spectrales bleues (qui incluent les UV) massées sur le site même de l'incendie et son environnement directe restent bloquées sur une hauteur de quelque 400 mètres. Pour les vues à 26°, l'image spectrale des bleus montre que la concentration des UV reste cantonnée, au-delà du site d'incendie, dans les couches troposphériques ne dépassant pas 1500 m. Or, ces UV sont dangereux notamment en présence de fortes concentrations de terpènes et pour peu que les terpènes soient associés à l'ozone ou à tout autre corps chimique incendiaire, on détient probablement là l'explication de l'extraordinaire vélocité de ces incendies monstrueux à se déplacer et à grossir hors de tout contrôle.
Pour peu qu'elle établisse comment la végétation cible absorbe les UV troposphériques en fonction des sites à risques, la NASA pourrait bien détenir un instrument permettant de mieux comprendre et, espérons le, prévenir les incendies avant qu'ils ne se déclarent ou ne deviennent incontrôlables. L'analyse de la technologie du MISR, parait confirmer l'image spectrale de l'extension de l'incendie de LOS ALAMOS (cliquer sur l'image de droite) prise le 9 mai 2000 par le satellite Landsat 7.
La première conséquence en effet de l'accroissement du rayonnement des UV piègés dans la troposphère risque en effet d'accroitre à l'avenir la portabilité des sinistres, d'augmenter leur puissance de destruction et leur soudaineté. Au point qu'il devient indispensable d'en tirer les conclusions en matière d'urbanisme et de croissance des villes en interdisant toute implantation d'habitat diffus en zone forestière en général et de plantation de pins en particulier. Le rêve idéalisant "la petite maison dans la forêt" s'est transformé en cauchemare de "l'enfer sylvestre".
Quoi qu'il en soit, ce que révèlent ces images de la NASA signifie que les UV, que la stratosphère appauvrie en ozone pure laisse pénétrer dans la troposphère, y restent, en particulier lors des vastes incendies d'origine végétale, en étant condamnés à y perdre l'intégralité de leur énergie. Deux questions subsidiaires se posent alors: pourquoi et comment ces rayonnements UV restent-ils prisonniers des basses couches troposphériques et quelles sont les interactions avec les gaz d'effet de serre? Quelles que soient les réponses à ces questions, on constate déjà, comme le font les experts canadiens, qu'au refroidissement de la stratosphère, correspond un réchauffement bien plus important et disproportionné de la troposphère qui est la cause principale du réchauffement de la planète et des divers meaux qui s'y rattachent.
Les cavaliers de l'Apocalyse
engendrés par le réchauffement troposphérique
Aftermath of Hurricane Isabel
Dust Storm over
the Mediterranean
typhoon Olga
Carbon Monoxide from California
Fires

Les cavaliers de l'apocalyse de la troposphère

Si la concentration des UV, notamment à courte longueur d'onde augmente dans la troposphère, alors, on doit en constater les conséquences au niveau du sol. Effectivement, les habitants de l'hémisphère sud et notamment les Australiens constatent durant l'été une aggravation des risques de "coup de soleil". Ainsi, le 9 octobre 2000, les autorités chiliennes ont averti les 120 000 habitants de Punta Arenas de se mettre à l’abri: la couche d’ozone, qui avait perdu 50% de son épaisseur habituelle, offrait si peu de protection contre les rayons ultraviolets que ce jour-là, il suffisait de passer sept minutes dehors sans protection pour attraper "un coup de soleil". (cliquer sur le soleil ci-dessous à droite). C'est un phénomène de ce type qui a probablement affecté le centre de France et le massif des Alpes durant la plus grande partie de cet été 2003, alors qu'une alerte avait été diffusée par la NASA.
Une autre importante pollution de la troposphère est celle causée par de forts dégagements d'oxyde de carbone (ou monoxyde de carbone ou CO) provoqué par les incendies (notamment au niveau de l'humus) comme la NASA l'a photographié lors du grand incendie de la Califormie du mois d'octobre 2003 (cliquer sur la dernière photo du groupe des "cavaliers de l'Apocalyse").
Bien entendu, toute l'énergie accumulée dans la troposphère doit se dissiper d'une façon ou d'une autre. Alors, se produisent des typhons (comme le tristement célèbre typhon "Olga") ou des cyclones (comme le récent "Isabel") ainsi que les tornades et tempêtes de poussières (comme celle photographiée le 3 octobre 2003 au large des côtes de la Lybie), qui sont responsables de la progression de la désertification des sols et de la déstructuration biologique des mers sur lesquels on reviendra ci-après.
Bien que ce phénomène soit plus rare dans les pays Européens qu'en Australie et aux USA, on remarque chaque année, notamment dans le sud de la France, une augmentation de la fréquence des tornades, voir la manifestation de trombes, souvent accompagnées de la précipitation de gros grêlons. On n'en entend généralement parler en France que quand ces tornades dévastent des vignobles à cru classé.
Le silence de la mission interministérielle de l'effet de serre
Bien sûr, on ne prétend pas se livrer à une étude approfondie sur tous les facteurs de risques troposphériques, des organismes institutionnels et internationaux étant en principe plus qualifiés et chargés d'élaborer la détection et le suivi. Parmi eux, la mission interministérielle de l'effet de serre travaille et sort beaucoup de rapports dans un silence assourdissant...(les liens sur ces rapports seront intégrés dans la bibliographie dès la clôture du dossier consacré à la troposphère). Du côté de la Commission européenne, c'est pire! On y accumule les catalogues à propos de l'application du protocole de KYOTO, mais sans grande volonté d'avancer dans la mesure où, politiquement, les USA ont gelé son application. On peut vérifier cela à partir des sites suivants:
  1. - Le rapport life-Environnement.
  2. - Une stratégie de lutte contre la pollution atmosphérique.
  3. - Une politique de lutte pour les changements climatiques.
  4. - Un livre vert, sur l'établissement dans l'Union européenne d'un système d'échange de droits d'émission des gaz à effet de serre, seulement accessible en résumé (quand on voit le résultat aux USA du système des échanges, ne serait-ce qu'au-dessus du ciel d'HOUSTON, on ne peut qu'être inquiet sur le secret qui entoure ce projet.)

Selon les experts, les étés caniculaires devraient devenir la règle

AFP matin Date : 12/01/2004 04:50:58 Paris:Les étés caniculaires, semblables à celui qui a sévi en Europe en 2003 provoquant une surmortalité des personnes âgées et d'importants incendies de forêts, deviendront plutôt la règle que l'exception d'ici la fin du siècle sur le continent, selon des experts suisses.
  • "Nos simulations montrent qu'en Europe, un été sur deux environ devrait alors être au moins aussi chaud que celui de 2003. Le phénomène s'applique de même au précipitations faibles", selon Christoph Schaer, professeur de climatologie à l'Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich.
  • Au cours de l'été 2003, la température diurne est restée pendant plusieurs semaines supérieure à 30 degrés dans de nombreuses régions d'Europe occidentale, avec des maximales dépassant 40 degrés.
  • L'été 2003 "constitue ainsi un signe avant-coureur de ce que l'avenir nous réserve", soulignent les auteurs de l'étude.
  • Le réchauffement global pourrait se traduire par des variations brutales des conditions météorologiques au cours d'une saison plutôt que par une hausse régulière de la température, selon cette étude dont les résultats sont publiés dans la revue Nature
On voit bien qu'en séparant la pollution troposphérique, des gaz d'effet de serre auxquels on attribue exclusivement le réchauffement de la planète, on escamote toutes les interactions, thermiques, chimiques ou biologiques sur les écosytèmes, pourtant démultipliées sous l'action des UV que la couche d'ozone laisse passer de plus en plus dans la troposphère. En réalité, le réchauffement de la planète est un tout que l'on ne peut débiter en tranches. Les VOC sont justement une cause importante de modification de la troposphère. Il est impossible de les séparer des incendies de forêts et de l'ozone dès que l'on évoque les activités humaines.
Dans la réalité, la seule vraie question à laquelle l'Humanité doit s'attaquer d'urgence est de déterminer le plus vite possible si, et quand, l'équilibre fragilisé chaque jour davantage entre troposphère et stratosphère peut être bouleversé. Parce que, il ne faut pas se leurrer. La stratosphère ne pourra pas indéfiniment se refroidir et perdre son ozone et la troposphère ne pourra pas indéfiniment surchauffer en défiant des lois fondamentales de la thermo-dynamique grâce aux lois de pesanteur et de gravitation alors que leur contenu chimique est modifié structurellement (La répartition des flux d'échange stratosphériques risquent d'être bouleversée si le réchauffement climatique se poursuit dans les zones tempérées, ce qui ne peut a priori être prévenu). Une coopération internationale alliant tous les pays développés ou en voie de développement (Pays d'Amérique du Sud, Inde, Chine compris) parait indispensable et urgente en ce domaine. Et on va immédiatement en mesurer l'urgence et la gravité en évoquant les interactions entre la troposphère, le déséquilibre végétal terrestre et les océans.

La mutation des océans: le cinquième cavalier de l'Apocalypse?

La mutation des océans devient de plus en plus visible: les poissons commencent à se faire rare là où ils étaient encore abondants, il y a deux décennies, et la fonte des glaces aux pôles devient inquiétante.

La fonte des glaces aux pôles

Les trous d'ozone aux pôles sont connus depuis plus de trente ans. Depuis plus de 30 ans, on constate que la fonte des glaces s'accélère aux pôles et l'on a attribué ce phénomène à ces trous d'ozone et au rayonnement des UV qui en découle. La NASA et les experts Japonais du National Space Development Agency of Japan's (NASDA's) ont mis en oeuvre à bord du satellite "AQUA" un dispositif "Advanced Microwave Scanning Radiometer - EOS" (AMSR-E) permettant de mesurer les interactions entre la mer, le rayonnement et les banquises.
Voici leurs conclusions: "The presence of sea ice in the polar regions influences the balance of global heat and radiation, as it restricts heat exchanges between the ocean and atmosphere and reflects much of the solar radiation that reaches it."
Alors où est le problème? Dans la fonte des glaciers polaires qui s'accélère. Pour s'en convaincre, le Goddard flying space center (GPSC) a lancé un bulletin d'alerte via le service de presse de la NASA et un page WEB spéciale, qu'il est conseillé de consulter, en cliquant sur le cliché de droite, qu'après avoir installé "Quick Time" comme on l'a déjà conseillé ci-avant.
La conclusion des experts de la NASA est formelle: "when compared to longer term ground-based surface temperature data, the rate of warming in the Arctic over the last 20 years is eight times the rate of warming over the last 100 years.", ce que l'on peut traduire par la phrase suivante:"Si l'on compare, sur le long terme, la température de surface au sol (sous-entendu dans les zones polaires) la vitesse de la température de réchauffement de l'Arctique calculée sur les vingt dernières années est huit fois plus rapide que celle calculée sur les cent dernières années". Bien sûr, Si on compare l'évolution du réchauffement de l'Artique aux 80 années précédentes, l'accélération est beaucoup plus considérable et l'on se trouve en réalité devant une évolution de type exponentiel.
Dans un document encore plus récent, les experts du GPSC se montrent encore plus explicites mais également nettement plus optimiste que la précédente, à partir de calculs effectués sur les vingt dernières années du vingtième siècle. En surface, la banquise arctique pérenne diminue de 9 % par décade (près d'un pour 100 par an, ce qui laisse tout de même subsister en 2100 une banquise réduite à 30 p.100 de ce qu'elle était au début de l'année 1980). On peut donc déjà préciser l'année de leur disparition complète), et certaines régions arctiques se réchauffent plus vite de 2,5 degrés Celsius par décade.
Evidemment, on ne peut plus expliquer aux morts français de la canicule qu'ils doivent probablement leur décès au réchauffement de la banquise et à la diminution de l'épaisseur de la couche d'ozone. Mais, pourquoi alors accorder un caractère exceptionnel à la canicule de cet été 2003, alors que les administrations responsables de l'information des citoyens savent pertinemment de quoi il retourne tout en s'abstenant d'en tirer les conséquences au plan médical, avec la bénédiction du Parlement français?
Autant dire que si les pouvoirs publics français en particulier et l'Humanité en général ne changent pas rapidement de comportement, ils risquent de se trouver confrontés à une remontée des eaux océanes intervenant plus vite que prévu, au cours même de ce siècle. Le vingt et unième siècle va-t-il être celui des catastrophes multiples? Et le siècle où les générations à venir, c'est à dire les enfants et petit-enfants des internautes lecteurs de ces lignes, maudiront leurs parents et les dirigeants actuels des principaux Etats de la Terre?
En effet, tout montre que les environnements terrestres, maritimes et des basses couches de la troposphère, que les géographes du siècle dernier se gardaient bien de mélanger en les opposant, sont en réalité assujettis aux même lois des échanges thermiques qui établissent une relation entre l'insolation de la mer, c'est à dire la température des eaux de surface, et surtout des courants marins, et la végétation, influencée par l'humidité qui en découle.

Quand le chauffe-eau de la terre met le feu au bush et affame l'Afrique de l'Est

C'est ce phénomène des déséquilibres thermiques que l'on a appelé le phénomène d'"El Niño", et qui concerne en réalité tous les océans du Monde, que la NASA a synthétisé dans la mappemonde ci-après. Normalement, si les équilibres attendus entre la mer et les continents émergés étaient respectés, la mappemonde de la NASA devrait être blanche. Or, cette carte est très colorée tant en ce qui concerne les océans que les terres.
Le Pacifique, qui forme en quelque sorte le "chauffe-eau solaire" de notre Terre pour cause de surface océane la plus vaste du Monde, retient immédiatement l'attention avec le phénomène d'el Niño. Au-delà des explications que l'on trouve en cliquant sur la mappemonde de la NASA, on trouve une explication plus élaborée sur la section "media ressources" de la NASA, dont est reproduit ci-après l'extrait d'une étude d'interprétation parue, en avril 2001, dans la revue "Journal of climat":
Les liens entre la température de surface de la mer
et la croissance ou le dépérissement du monde végétal
Bolivia Deforestation
Extensive Burning around
Rondonia, Brazil
Measuring solar insolation
Scientists at NASA's Goddard Space Flight Center have assembled the first long-term global data set that demonstrates the connection between changing patterns of sea surface temperature and patterns of plant growth across the Earth's landscapes. The results of their new study appear in the April 2001 issue of the Journal of Climate.
"For the first time, we can see patterns of climate variability reflected in land vegetation growth, globally, which was not possible before," states Sietse Los, the paper's lead author.
"Until now, we haven't had a good data set to show us how vegetation changes over long periods of time." Since land vegetation absorbs carbon dioxide from the atmosphere through the process of photosynthesis, which is ultimately released back into the atmosphere through decomposition and fires, the authors wanted to gain new insights into where there are large variations in plant growth. Such variations have implications for the spatial distribution of carbon sources and sinks, and how they change over time. Although seasonal variations in plant growth can be large, growth can also vary widely from one year to the next. Moreover, recent studies suggest that due to global warming the growing season is getting longer at higher latitudes, thereby increasing the ability of terrestrial plants to serve as a carbon sink.
As part of Compton Tucker's (a co-author) satellite data processing effort, the team reprocessed nine years of NOAA Advanced Very High Resolution Radiometer (AVHRR) data--from January 1982 through December 1990--into a series of one-month global composite images of sea surface temperature and plant productivity (indicated by the normalized difference vegetation index, or NDVI). The authors note that AVHRR is a broadband remote sensor designed primarily to look at snow and clouds, not vegetation. Because the sensor did not have strong calibration and orbital requirements, as compared to today's satellite technologies for measuring vegetation, the authors had to painstakingly fine-tune each image to correct for errors that interfere with its interpretation, such as aerosol particles in the atmosphere...

Il faut en effet souligner que pendant la durée même des mesures des études de la NASA, le défrichage par le feu des forêts d'Amérique du Sud se poursuivait et n'a d'ailleurs jamais cessé depuis lors, comme en témoignent les images des feux de défrichement qui ont été encartouchées avec la mappemonde de la NASA. Il pourrait sembler farfelu (creasy en anglais) d'affirmer que, quand on défriche par le feu une forêt en Amérique du Sud, ou en Amérique centrale, c'est le feu que l'on met au bush australien ou d'Afrique du Sud et c'est la famine que l'on expédie dans la corne Est de l'Afrique! C'est hélàs la triste vérité que révèlent les documents publics de la NASA.
Ces faits sont d'autant plus graves que, dans bien d'autres régions (Inde, Chine, Afrique...), le feu est utilisé pour défricher des terres arables. Faute de décisions des responsables politiques, notamment des pays les plus riches, c'est à la communauté des internautes de se mobiliser!

Tempêtes de poussières dans la troposphère: le sixième cavalier de l'Apocalyse?

1.-TOMS Shows Dust Plume Over
Western Africa
2.-Dust and Ocean Plants
3.-Dust Storm over Lake Chad 4.-Dust Storm over Afghanistan
and Pakistan
5.-Earth Science Data from
Space Shuttle Columbia (STS 107)
6.-Qu'est ce que c'est?
En réalité, les échanges entre la troposphère, la terre et la mer sont beaucoup plus complexes qu'on pourrait le croire.
Les échanges entre la troposphère et la terre
On sait maintenant que les énormes quantités de monoxydes de carbone dégagées par les incendies de forêts font plusieurs fois le tour de la terre en rangs serrés et qu'il en va de même des vapeurs émises par les volcans. On sait également que les gaz des incendies de forêts (comme sans doute ceux qui s'échappent des volcans) s'incorporent dans les nuages comme en témoigne cette image prise par les astronautes à partir de la navette spatiale équipée qui a permis d'en mesurer l'impact et d'en tirer une étonnante conclusion dont vous pouvez prendre connaissance en cliquant sur l'image 5 encartouchée à gauche.
Quant à l'image 6, elle concerne une étude déjà ancienne (7 août 2000) de John WEIER de la NASA, qui classe effectivement certaines pollutions parmi les évènements apocalyptiques de la planète en général et de la côte californienne en particulier. Il est indispensable d'en prendre connaissance pour comprendre les informations qui suivent en sachant que le terme "dust" englobe les particules aérosoles dont on sait que certaines d'entre elles peuvent tuer (et on verra comment in fine).
Le principe qui est confirmé est celui qui est développé au chapitre des UV dans la troposphère: les uv et autres rayonnements que la stratosphère laisse passer sont prisonniers dans la troposphère où ils créent des particules qui les emprisonnent comme dans une boite de conserve. Ces particules les réfléchissent vers le sol où il va falloir qu'elles perdent leur énergie d'une façon ou d'une autre. Comment? Par le moyen de trombes ou mieux de tempêtes de poussières qui sont pour les habitants des zones arides des signes certains de famine. Le cliché encartouché N°1 exprime parfaitement ce mécanisme, une sorte de spectre du sixième cavalier de l'Apocalyse. A une diminution de 50 % du rayonnement des UV a correspondu du 27 au 29 février 2000 une forte tempête de poussières couvrant toute l'Afrique entre l'Equateur et le trentième degré de latitude Nord. On notera que plus les zones tempérées subiront le réchauffement climatique et plus elles seront exposées à ce type de dévastations.
Ce phénomène, centré sur le lac Tchad, s'est reproduit, le 9 avril 2003, au-dessus du Niger, du Nigéria et du Cameroun (cliché 3), et le 20 août 2003 au-dessus du sud-ouest de l'Afghanistan, de l'Iran, et du Pakistan en déclenchant une tempête de poussières sans précédent sur cette région (cliché 4). Mais il ne faudrait pas croire que l'Afrique et le Moyen-Orient ont le monopole de ce genre de tempête particulaire. La NASA en a enregistré un peu partout dans le Monde, notamment une tempête couvrant la Chine et le Japon, une autre sur l'Italie, et plusieurs autres sur l'Atlantique et la Méditerranée.
Les échanges entre la troposphère et la mer
Il reste encore à examiner, dans la mécanique des échanges avec la troposphère entre la planète et sa troposphère ce qui se passe avec la mer. Cette analyse a été faite par la NASA (cliché 2), qui a notamment dressé le constat des rapports entre les poussières, qui finissent par tomber à la mer et la biomasse océane. On peut conclure de cette analyse que, tant que les températures de surface des océans pourront être régulées par les glaces polaires, la biomasse poursuivra ses fonctions essentielles de régulation, et que par là même, le mécanisme thermo dynamique que l'on a appelé "le sixième cavalier de l'Apocalypse" reste limité dans ses dévastations.
On a bien écrit limité. Parce qu'on lit bien sur la mappemonde de la NASA la persistance du phénomène EL NIÑIO et parce que cette mappemonde reste muette quant aux conséquences sur la bio masse marine de la montée du niveau des eaux de la mer en général et du Pacifique en particulier, et donc sur les récifs de corail qui jouent un rôle essentiel sur la faune marine dans cet océan.
Mais au-delà du vingt-et-unième siècle, il ne fera pas bon être un être vivant sur terre, sauf si l'être humain parvient à muter rapidement d'ici là, par exemple en transformant sa peau en peau de lézard!...

La genèse de l'ozone troposphérique


Les UV et la biosphère: quelles sont les armes du septième cavalier?



dernière mise à jour le 14 janvier 2004