L'ozone et la santé: de quoi s'agit-il?

L'ozone stratosphérique: cela nous protège?
et de quoi au juste? (1ère partie)

L'ozone, de formule chimique O3 est bien connu en médecine. Comme désinfectant externe puissant. C'est en fait le plus puissant des oxydants naturels forgé par la nature. Et le principal mécanisme, analysé par la NASA, de fabrication de l'ozone stratosphérique, c'est la foudre! (photo ci-contre)
Mais l'objet de ce site n'est pas de se lancer dans une étude approfondie sur la couche d'ozone strastosphérique ou d'analyser le mécanisme de la fabrication de l'ozone troposphérique mais de dresser un état des lieux de l'évolution actuelle des connaissances sur le sujet. Autant pour ce qui concerne la couche protectrice stratosphérique que pour celle plus proche de nous hélàs, de la couche troposphérique, souvent qualifiée de mauvais ozone comme dans l'illustration ci-dessous.
Il se répartit en fonction de l'altitude comme indiqué sur le document ci-contre.

Où s'informer sur le WEB?

Pour s'informer, si l'on sait se débrouiller avec l'Anglais, il est conseillé de consulter les sites en langue anglaise suivants en soulignant l'effort continu de la NASA pour informer et sauvegarder le proche environnement de notre planète:
  1. La NASA

  2. Celui de Princeton

  3. celui du National Geographic, qui a lancé un bulletin d'alerte passé inaperçu le 5 août 2003, dont la connaissance par les autorités françaises aurait peut-être permis d'éviter les 15.000 morts de la canicule.
  4. Le site solcomhouse qui diffuse et rend accessible au public beaucoup d'informations scientifiques émanant notamment de la NASA concernant les problèmes de la planète,
  5. et son site frère spécialisé theozonehole (le trou d'ozone en français) précieux pour les Européens puisque l'un des rares sites à diffuser des informations scientifiques à l'échelon du continent européen.
  6. un site Stratospheric ozone layer depletion: consequences for human health qui consacre 43 tableaux aux conséquences de la disparition progressive de la couche d'ozone et à ses conséquences sur la santé et dont nous avons reproduit un exemplaire ci-dessus.
Pour les adeptes endurcis de la seule langue de Molière, signalons deux sources WEB d'excellent niveau:

Les destructeurs de l'ozone stratosphérique

Pour utiliser un vocabulaire normatif minimal conduisant les synthèses et raisonnements sans procéder à des développements excessifs, il faut se référer à l'excellente illustration reproduite ci-contre dressée par les chercheurs canadiens de la Voie verte. Ces préalables étant évacués, on peut maintenant évoquer la mission fondamentale qui échoit à la couche d'ozone stratosphérique: absorber le rayonnement nuisible des rayons ultra-violets selon le processus évoqué dans le schéma ci-dessous.

Si la masse d'oxygène stratosphérique est suffisamment compacte, les rayons ultraviolets cassent les molécules d'oxygène en échangeant une certaine quantité de rayonnement contre de l'énergie pour associer un atome d'oxygène O à une molécule O2, le tout fournissant une molécule d'ozone O3. Fatalement, et dès lors qu'elles sont en nombre suffisant pour filtrer le rayonnement solaire, les molécules d'ozone ainsi forgées par les UV vont elles-mêmes être frappées par des rayons ultraviolets qui leur feront effectuer l'opération inverse. Globalement, l'opération est blanche en ce qui concerne le nombre des molécules d'ozone cependant que l'énergie solaire dépensée élève la température stratosphérique. Alors où est le problème?
Des molécules chimiques libérées dans la troposphère détruisent les molécules d'ozone avant que les rayons ultra-violets ne les retransforment en oxygène. Depuis plusieurs années, les chercheurs étudient les effets sur la couche d'ozone: En réalité, cette liste n'est pas complète. Dès le mois de mai 2000, la NASA a constaté, et ce, depuis l'hiver 1995, que des nuages d'acide nitrique attaquent et réduisent la couche d'ozone arctique chaque hiver!... La NASA a établi ce fait scientifique à la suite de plusieurs campagnes de mesures (ballons sondes et vols de DC8 au-dessus des USA, de la Russie, du Japon, de la Grande Bretagne, de la Suède) validant les recherches canadiennes. Ainsi, des diminutions de la couche d'ozone, qui peuvent atteindre jusqu'à 60 p.100 entre 16 et 50 km au-dessus du sol, ont été observées.

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Or, dès 1991, on savait grâce au satellite NIMBUS de la NASA que l'anhydride sulfureux (SO2)peut lui aussi attaquer directement à la couche d'ozone stratosphérique.
Cette observation pose au demeurant une autre interrogation: est-il vraiment opportun de remplacer les centrales nucléaires par des centrales thermiques à carburant fossile à fort pouvoir de dégagement d'oxyde d'azote et d'oxyde sulfureux, comme le réclament certains écologistes? En réalité, on parie un risque de radioactivité nucléaire contre celui plus immédiat de destruction de l'ozone stratosphérique.

La pérennité de notre monde exige une surveillance internationale de la couche d'ozone

Ces observations qui révèlent le poids du choix des Etats quant à l'avenir de la planète imposent en réalité la création urgente d'un organisme de coopération internationale chargé de financer et de surveiller l'évolution de la couche d'ozone. C'est un impératif d'autant plus vital et urgent que la sécurité sanitaire des êtres vivants est en cause aussi bien en ce qui concerne les conséquences sanitaires de la réduction de l'ozone stratosphérique que celles dues à la surabondance de l'ozone particulaire (ou troposphérique) qui la détruit.

Seule, pour l'instant, la NASA assure cette fonction de façon quasi bénévole mais avec une maîtrise remarquable comme le montre le nuage rose ci-contre (et l'on remarquera qu'il est loin d'être isolé) de chlorofluorocarbone en train de détruire une grande masse d'ozone stratosphérique au-dessus de la péninsule scandinave. Le fait que la NASA, qui dispose d'un savoir scientifique considérable sur cette question ne soit pas relayée par les Etats ôte à ce travail indispensable de surveillance de la couche d'ozone et des processus de sa destruction, une grande part de son efficacité politique, alors que le sort de la couche d'ozone stratosphérique conditionne celui de notre planète bleue. D'ailleurs, les composés chimiques qui attaquent la couche d'ozone ne se limitent pas à ceux déjà énoncés.
De leur côté, deux scientifiques du laboratoire cantonal de Zurich, Stephan R. Müller et le Professeur Hartmut Frank, dénoncent vigoureusement les acides acétiques halogénés qui se répandent de plus en plus dans l'hémisphère nord avec une durée de vie leur permettant d'affecter l'hémisphère sud et qu'ils retrouvent dans les céréales en provenance du monde entier, et dans les aiguilles de pin prélevées aussi bien en SUISSE qu'au niveau du cercle polaire.
Protestant qu'il pleut maintenant des herbicides stressant pour les plantes sur l'ensemble de la planète, ils reprennent à leur compte la thèse défendue par des chercheurs de la chaire de chimie de l'environnement et d'écotoxicologie de l'Université de Bayreuth, en Allemagne, qui se spécialisent dans les acides acétiques halogénés. "Ces substances, écrivent-ils dans le magazine de l'Office fédéral de l'environnement des forêts et du paysage (OFEFP) proviennent de produits chimiques industriels comme le trichloréthylène et le perchloréthylène (PER), deux solvants utilisés en guise de dégraissants principalement dans des entreprises de transformation des métaux. Arrivées dans l'atmosphère, elles se transforment en acides chloroacétiques, toxiques pour les algues et les végétaux supérieurs. Il en allait autrefois de même du 1,1,1-trichloréthane, appelé aussi chloroforme méthylé, un solvant courant qui a été mis à l'index car on le soupçonnait de détruire la couche d'ozone. La réaction chimique implique des radicaux libres d'hydroxyles réactifs que produit l'oxygène sous l'effet de la lumière du soleil." A signaler qu'en Suisse, ces substances font déjà l'objet d'une taxe écologique qui permet d'en limiter et d'en contrôler l'usage.
De leur côté, les canadiens, très sourcilleux quant à l'application du protocole de Montréal, ont fait d'autres trouvailles, grâce en particulier, à leur spectrophotomètre Brewer, qui paraît être un outil indispensable pour surveiller en continu les zones géographiques à risque.
Le service canadien de renseignement sur les écosystèmes mène une campagne de mesures et d'information exemplaire que le Monde entier peut considérer comme pilote, s'il permet effectivement de vérifier le respect de réglementations drastiques.

Des résultats bons grâce à une réglementation stricte et contrôlée dans ses effets

autres/aozone2.gifVoici le commentaire général de ce document:

"L'ozone stratosphérique, bouclier naturel protégeant la surface de la Terre des rayons solaires ultraviolets d'une intensité extrême, s'amenuise au-dessus du Canada depuis 1980. Au dessus de la Colombie-Britannique (C.-B.) l'ozone stratosphérique s'est également amenuisé mais, depuis 1996, elle a graduellement augmenté jusqu'au niveau de référence d'avant 1980. Ceci est probablement dû aux variations climatiques naturelles qui affectent l'épaisseur d'ozone. Les scientifiques croient que c'est une amélioration temporaire et ils prédisent que l'épaisseur d'ozone diminuera progressivement durant les prochains dix à vingt ans. Le tableau suivant montre les changements de l'ozone stratosphérique au-dessus du sud de la Colombie-Britannique des années dernières.

"Jusqu'en 1995, la couche d'ozone au-dessus du sud du Canada s'était amincie d'environ 6 p.100, en moyenne, depuis la fin des années 1970. Les détériorations les plus graves au-dessus de cette région se produisent au printemps, alors que l'amincissement atteint une moyenne de 8 à 10 p. 100, et jusqu'à 20 p.100 pendant de courtes périodes. C'est au-dessus de l'Extrême-Arctique, au début du printemps, que l'amincissement de la couche d'ozone fut le plus grave, alors qu'on a noté des réductions allant jusqu'à 45 p.100 au cours des dernières années. Depuis 1996, il y a eu une restauration temporaire au-dessus du sud du Canada où l'épaisseur d'ozone en moyenne est seulement 3 p. 100 au dessous du niveau de référence d'avant 1980. Et cela est probablement dû  à une variation climatique naturelle. Cependant les scientifiques prédisent que l'appauvrissement de l'ozone est en voie de réapparaître à mesure  que le climat reprend un cours plus normal.  On s'attend que la couche d'ozone canadienne ne va pas commencer de retourner à des valeurs normales d'ici dix à vingt ans.
"Pourquoi en est-il ainsi? L'amincissement de l'ozone stratosphérique est lié à la fois à l'activité humaine et à des facteurs naturels (par ex. éruptions volcaniques, cycle solaire de 11 ans, oscillation des vents stratosphériques)".(...)

Et voilà, le maître mot est lâché! Un seul pays, si étendu soit-il, ne peut mener tout seul la lutte contre la destruction de la couche d'ozone par le reste du monde comme en témoigne les incendies forestiers qui ont ravagé le Canada cette année et en particulier la Colombie britannique. La crainte des éruptions volcaniques importantes mais épisodiques implique quasi obligatoirement celle des conséquences des émissions sulfureuses s'échappant des centrales thermiques au combustible fossile dont la diffusion dans une stratosphère refroidie peut être facilitée par les trous d'ozone déjà existants ou par une épaisseur très diminuée... Voici qui pourrait remettre sérieusement en question le remplacement des centrales nucléaires par des centrales thermiques prônées par certains mouvements écologistes.

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"Plus l'ozone stratosphérique s'amenuise, poursuivent les experts canadiens, plus le rayonnement ultraviolet (UV) qui touche le sol augmente. Une exposition excessive aux rayons UV non seulement cause des coups de soleil, mais elle augmente également le risque de cancer de la peau, d'affaiblissement du système immunitaire et de cataractes chez les humains. L'appauvrissement de la couche d'ozone accentuera ces problèmes à long terme.

"Le tableau suivant montre les variations saisonnières de l'intensité du rayonnement UV au niveau du sol dans notre région en plein soleil de midi."

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Pour l'heure, le Canada, et l'Australie, particulièrement bombardée par les UV, sont les seuls pays à avoir dressé un rapprochement tangible entre l'intensité de ce rayonnement et l'évolution des maladies pouvant leur être imputées.
Mais, où en est-on justement dans le reste de l'hémisphère Nord?

Mieux cerner les interactions entre climat et flux stratosphériques

Le modèle canadien, quelles que soient ses imperfections principalement dues au fait qu'il manque de comparaisons avec des situations de rayonnements sous des latitudes médianes, permet de comprendre tout l'intérêt qui s'attache à la surveillance de la couche d'ozone stratosphérique. On comprend mieux les mécanismes engendrés par la diminution de la couche d'ozone, en prenant connaissance du document téléchargeable en fichier pdf et intitulé "Appauvrissement de l'Ozone et changement climatique: des problèmes liés", établi par Angus FERGUSON, au nom du Service météorologique du Canada. Pour fixer la compréhension de l'inventaire auquel se livre le présent site qui soulèvera ultérieurement le problème sanitaire lourd et surtout immunitaire posé par ce que l'on appelle pudiquement en France "la canicule", nous incitons à tout le moins les internautes intéressés à prendre connaissance de la page livrant le résumé de ce document". flux_stratos_tropop.jpg. (Dans tous les cas de figure, le retour sur cette page WEB s'effectue en refermant la fenêtre active nouvelle ouverte pour cette consultation.)
Et nous extrayons le document qui pose le plus de problèmes à l'appréhension mathématique des conséquences des fluctuations de la couche d'ozone stratosphérique. Tout l'avenir sanitaire de la planète risque en effet d'être résumé dans ce schéma très étudié. Plus précisément la flèche, que nous avons teintée en bleu, traduisant les courants descendants à grande échelle dans les latitudes moyennes évoque irrésistiblement le phénomène d'inversion de pression qui a été photographié à Paris, le 7 août 2003 à 14 heures 32, par Jacques GUEZ. Dans ces circonstances, le schéma des pics d'ozone simulé du 8 août 2003, diffusé par l'Ademe, ne peut s'interpréter que comme étant la conséquence d'un trou d'ozone ou d'une couche d'ozone très sérieusement atteinte et amoindrie stationnant pendant plusieurs jours au-dessus de la France comme on le verra ci-après.
Mieux, on peut très logiquement se demander si le rayonnement UV extrêmement puissant qui a accompagné ce phénomène sur la périphérie de la pollution troposphérique n'a pas joué un rôle essentiel dans le déclenchement des incendies de forêts qui ont dévasté à ce même moment le Portugal et le Sud de la France. Il en va de même bien sûr des incendies quasiment impossibles à arrêter qui ont ravagé le Canada, les USA, l'Australie, la Russie, l'Amérique centrale et maintenant la Californie (pour ceux dont on a le plus parlé dans la presse)...

Flux stratosphériques: un transport rapide et gratuit des polluants aérosols

nasa/china-haze.jpg Que deviennent les divers polluants d'origine troposphérique qui entrent dans la stratosphère? Pour les particules issues des éruptions volcaniques, on connaît la réponse. Après avoir fait la tour de la terre dans les flux stratosphériques, on les retrouve inexorablement dans les vortex polaires via les flux déferlants stratosphériques où elles se déposent et où elles participent à l'écriture de l'histoire de la planète dans les glaciers, tout au moins tant que ces derniers existeront.
Pour les principaux polluants (ozone troposphérique, vapeurs acides, solvants et autres poisons...), on a une idée de ce qu'ils deviennent en observant la photo satellite ci-contre prise par la NASA.
On y voit en effet, et de façon nette un fin brouillard qui s'élève des côtes de Chine et de Taïwan, et qui se concentre dans un corridor de flux stratosphérique baptisé "Corridor of antropogenic haze". Nous résumons très brièvement le commentaire de la NASA en invitant, pour le détail, les internautes à visiter la page web de publication de cette photo extrêmement précise.
Les experts de la NASA ont pu déterminer, à partir de photos prises dans la station MIR et dans la navette spatiale que ces brouillards de pollution affectent la réflexion des UV sur la terre (en plus ou en moins), élèvent la température, les pressions atmosphériques et l'humidité du sol, et joue un rôle essentiel dans le développement des déserts et dans l'évolution de la climatologie. Bien sûr, ces brouillards peuvent atteindre l'Europe ou les USA comme les experts de la NASA en font la démonstration sur le site "NASA news dynamic Earth"(Laboratoire de la terre dynamique).

La catastrophe française de la canicule: quelque 15.OOO morts?

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Voici, ci-dessus, deux images côte à côte de la France. Celle la plus à droite, est déjà connue: elle illustre le menu de la page principale de ce site et représente l'envahissement de la France par une nuée d'ozone troposphérique sans précédent comparable (et connu tout au moins en Europe) dans une zone à forte densité humaine.
Celle de gauche a été établie par le Laboratoire de la NASA qui a localisé et cartographié les écarts des températures moyennes mensuelles entre juillet 2001, qui était déjà une année très chaude, et juillet 2003. Nous reproduisons in extenso le commentaire de la NASA et tirerons ensuite succinctement les conclusions essentielles pour comprendre les effets de ce que l'on a très improprement appelé "la catastrophe de la canicule" alors qu'il s'agit de la première catastrophe imputable à une diminution notable de la couche d'ozone dans un secteur à forte densité humaine.
European Heat Wave

Europe is experiencing a historic heat wave that has been responsible for at least 3,000 deaths in France alone. Compared to July 2001, temperatures in July 2003 were sizzling. This image shows the differences in day time land surface temperatures collected in the two years by the Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS) on NASA’s Terra satellite. A blanket of deep red across southern and eastern France (left of image center) shows where temperatures were 10 degrees Celsius (18 degrees Fahrenheit) hotter this summer. White areas show where temperatures were similar, and blue shows where temperatures were cooler in 2003 than 2001.

Even the Alps, which arc across southeastern France, Switzerland, Austria, and northern Italy (just below image center), are very warm this year. Glaciers are melting rapidly and swelling rivers and lakes to dangerously high levels. Climbers had to be evacuated from Switzerland’s famous Matterhorn after melting triggered the collapse of a rock face. The popular climbing destination has been closed while geologists assess the possibility of further collapses.

The heat wave stretches northward all the way to the United Kingdom, particularly southern England (bottom of island) and Scotland (top of island). In London, trains were shut down over fears that tracks would buckle in the heat, while in Scotland the high temperatures combined with falling water levels in rivers and streams are threatening the spawning and survival of salmon. Throughout France, Spain, Portugal, and Italy, the intense heat and dry conditions sparked devastating forest fires that killed at least 15 people.

Image courtesy Reto Stockli and Robert Simmon, NASA’s Earth Observatory Team, based upon data provided by the MODIS Land Science Team


Un accroissement phénoménal du rayonnement des UV sur les massifs français

Il n'est pas besoin d'être un expert de la NASA pour comprendre comment les deux cartes de France coïncident. La carte de la NASA montre un accroissement de la température (de 8 à 10 °C par rapport aux températures moyennes de 2001) sur les massifs montagneux français, suisses et italiens. Or, plus on monte, et plus les rayons UV augmentent en intensité. Cette augmentation du rayonnement UV a donc provoqué un anticyclone stable vissé sur la France avec une forte production de VOC à partir des forêts que l'on a, le plus souvent, replanté en pins.
La vague d'ozone observée par l'ADEME est littéralement démarquée dans le sens Sud-Nord de cette vague de chaleur affectant les massifs. Les flux migratoires des vacanciers sur les routes ont fait le reste en transformant en nappes d'ozone particulaire lourde les V.O.C. (complexes organiques volatiles) dérivant depuis les massifs. Et l'on voit maintenant tout l'intérêt qui s'attache au développement par la NASA des nouveaux outils permettant de différencier l'origine des nappes d'ozone et d'en prévoir à l'avenir les incidences sur le climat et les feux de forêts qui ne manqueront pas de prendre de l'ampleur à l'avenir, puisque, les doctrines de la libre concurrence effrénée et de la mondialisation aidants, il ne semble pas à l'ordre du jour des nations de limiter en quoi que ce soit la disparition de la couche d'ozone.

Les nouveaux outils forgés par la NASA

Le MODIS spécialisé dans l'étude des rayonnements tient une place à part dans l'Organisation de la NASA. Depuis 1978, ce centre gère en fait la mémoire du monde en matière de rayonnements aux UV, d'Ozone stratosphérique, des émissions volcaniques, ... avec une banque de données irremplaçable à la disposition des chercheurs du Monde entier.
Les chercheurs du MODIS ont en effet trouvé et mis au point une nouvelle technologie permettant d'établir une discrimination entre l'ozone particulaire naturelle et celle créée par l'industrie humaine (M.Olivier Boucher, chercheur du CNRS dépendant de l'Université de Lille a d'ailleurs participé à cette aventure). Ces nouveaux instruments exploitent les données obtenues à partir de plusieurs satellites. Ces exploitations sont opérationnelles depuis le mois de septembre 2002. On en aurait un bien grand besoin pour déterminer le mécanisme qui a provoqué quelques 15.000 morts dans les régions Ile de France et du Centre entre les 7 et 16 août 2003.

Les bulletins d'alerte de la NASA

Les informations dont la NASA dispose grâce aux outils qu'elle a forgés et à l'énorme banque de données qu'elle gère en font un instrument indispensable à la gestion et à la prévention des catastrophes.
Dans un certains nombre de cas précis, comme par exemple la prévision et la lutte contre les incendies de forêts, la NASA peut engager une véritable coopération comme elle le fait avec la Russie, elle aussi sujette à des incendies catastrophiques, qui peuvent même affecter la toundra. Mais elle peut également prévoir des modifications de la végétation marine. Dans les autres cas, la NASA publie des bulletins d'alerte chaque mois qui sont répertoiriés sur son site surtout consulté par les journalistes des agences de presse. Voici, par exemple, les informations d'alerte récapitulées par la NASA pour le mois de juillet 2003 qui auraient du attirer l'attention des responsables politiques non seulement de France, mais du Monde entier:
Informations (news) diffusées par la NASA au mois de juillet 2003

De cette liste, nous avons extrait les informations qui nous ont paru les plus significatives pour la France:

Forest Fires Burn Their Way into Climate Change
July 31 — New evidence suggests wildfires are a wild card in climate change, further complicating the complex challenge scientists face in trying to understand what?s happening to Earth?s climate. (Christian Science Monitor)

U.S. Hosts 'Earth Observation Summit'
July 31 — Representatives of 35 countries and 22 multilateral organizations met at the State Department Thursday to start work on integrating systems to monitor the weather, oceans, land use and climate change. (ABC News, CNN, CBS, New York Times, CBC News, Christian Science Monitor)

Drought Leaves Europe?s Farmers Helpless
July 30 — Europe is aflame, drought persists and the temperatures continue to rise, with little prospect of any imminent change in the weather to cool it off, forcing the European Union to take action. (BBC News)

Ozone Layer is Improving, According to Monitors
July 30 — Scientists monitoring the highest levels of the atmosphere say they have detected a slowing in the rate of destruction of Earth?s protective veil of ozone. (New York Times, Scripps Howard News Service, Nature)

Top of Sky Is Receding - We May Be Pushing the Stratosphere Away
July 25 — The top of the troposphere has risen by several hundred metres since 1979, mostly because of transport and industrial emissions, and the height could serve as a kind of barometer for the extent of global environmental change. (Nature.com)

Drilling Through Ice In Search of History
July 22 — A team of European scientists is exploring the history of the earth's changing climate and seeking to gain tools to predict future changes, by extracting a continuous sample of ice, all the way from Greenland's vast surface ice sheet down to bedrock. (The New York Times)

Decades of Devastation Ahead as Global Warming Melts the Alps
July 20 — Scientists now believe global warming is melting the Alps, threatening widespread devastation, including major avalanches, over the next two decades. (Observer.co.uk)

Clouds Can Boost Harmful UV Rays
July 18 — New research into how harmful ultraviolet radiation is affected by clouds has discovered that some partially cloudy conditions can actually increase the amount of UV raining down from the sky. (Discovery Channel News)

UK, Holland Top Twister League
July 11 — Britain has the highest frequency of tornadoes over its land surface of any country in Europe, a report confirms, and the number of tornadoes in Europe each year could be around seven times greater than previously thought. (BBC.com)

Climate Scientists Reaffirm View that Late 20th Century Warming was Unusual
July 8 — A group of leading climate scientists has refuted recent claims that the warmth of recent decades was not unprecedented in the context of the past thousand years. (BrightSurf.com)

Climate Change May Bring West Nile Virus to Parts of UK
July 3 — The West Nile Virus, which killed nearly 300 people in the U.S. last year, could spread to parts of the U.K. because of climate changes, a senior health official said Thursday. (Dow Jones International News)

Reaping the Whirlwind
July 3 — While June was the hottest-ever in Switzerland and the United States tallied a record month for tornadoes, a new World Meteorological Organization report has linked such weather and climate extremes to global climate change. (The Independent ? London)

Wildfires Said Worsened by Global Warming
July 3 — Global warming experts warn that the curtain might be rising on a "summers-of-fire" scenario in the United States, in which mega-wildfires spark unprecedented property damage and human health problems. (Pittsburgh Post-Gazette)

Highest Sea Level in 100 Years Recorded around Japan
July 1 — The average sea level around Japan in 2002 was 5.12 centimeters higher than the average for the last 100 years due to what experts suspect are the effects of global warming, according to the Japan Meteorological Agency. (Kyodo News)

Ceci n'est qu'un tout petit aperçu des articles que les travaux de la NASA ont inspiré.
L'information selon laquelle la NASA a observé un ralentissement de l'appauvrissement de la couche d'ozone dans la haute stratosphère, qui a été diffusée le 29 juillet 2003, démontre surtout que, pour inverser la tendance actuelle, un effort international d'information et de lutte contre la détérioration de la couche d'ozone doit être conduit sans faiblir au niveau des nations. La bataille de la couche d'ozone se gagne sur le terrain de l'agriculture, des transports, des industries, et de la vie de tous les jours. Il serait bon que le CNRS et les instititions européennes comprennent que la survie des manchots de l'antartique, et celle des pingouins de l'arctique en dépendent au moins autant que celle de l'Humanité.

Premières conclusions

Quelles indications tirer de ces nouvelles sources d'observations? D'abord et c'est l'évidence, que la catastrophe ayant causé quelque 15.000 décès au mois d'août 2003 a commencé bien antérieurement. D'après les mesures de la NASA, au mois de juillet 2003, une vague de chaleur, déjà sans précédent récent en France, a engendré une hausse moyenne de température variant, par rapport au mois de juillet 2001, de 0 degré Celsius pour la pointe Finistère à 12 degrés Celsius pour les Alpes en passant par une dizaine de degrés Celsius pour le Massif Central.
On peut même préciser, à l'appui de diverses dépêches et articles de presse, que cette vague de chaleur avait débuté aux alentours de la mi-juin 2003. Voici qui ne permet aucunement d'affirmer que la vague de décès enregistrée au mois d'août 2003, et notamment à partir du 7 août 2003 selon l'enquête de l'IGAS, serait uniquement due à la canicule. Cette vague de décès correspond bien à une augmentation inhabituelle du niveau d'ozone particulaire.
Pourtant on décèle des traits communs troublants sur ces deux représentations cartographiées: les zones de chaleur détectées par les instruments américains coïncident avec les zones de pollution élevées sur la carte des pics d'ozone (il s'agit sans nul doute d'ozone troposphérique) de la carte des pics d'ozone (il s'agit de pics d'ozone de longue durée) dressée par l'Ademe. Il parait tout de même curieux que les pics d'ozone observés sur le massif central ou dans les Alpes soient du même ordre que ceux ceux observés... notamment à Paris.
Et pourtant, on va voir dans la partie suivante consacrée à la genèse de l'ozone toposphérique que c'est parfaitement possible.

Comme on l'a dit et répété, à l'exemple de Mme la Ministre de l'Environnement et du développement durable, aucun souffle de vent (latéral) ne se manifestait pour chasser ces pics d'ozone anormaux, il ne reste plus qu'une solution pour expliquer ces pics d'ozone: la permanence d'un trou d'ozone, ou tout au moins d'une très fort diminution de l'épaisseur de la couche d'ozone dans la stratosphère au-dessous de la France, assorti d'un rayonnement aux UV extrêmement puissant, et d'un courant descendant de la stratosphère tout aussi puissant qui a plaqué juste au-dessus du sol l'ozone troposphérique à un fort degré de concentration.
Voici qui explique alors les nuées de pollution par l'ozone photographiées le 7 août 2003 à 12 heures 32 et à 20 heures 39 par M. Jacques GUEZ, photographe professionnel à l'AFP, photographies qui ont été diffusées sur le portail de YAHOO France.
Il faut donc bien étudier comment de telles concentrations d'ozone particulaire peuvent intervenir au ras de sol, sachant que l'on sait déjà que les trous d'ozone dans les latitudes moyennes se manifestent par de forts courants descendants à grande échelle.
Si la couche d'ozone protège les êtres vivants des excès des UV sur la santé (cancers de la peau, cataracte, ...) les excès de l'ozone troposphérique ne nous protègent nullement de bien d'autres risques sanitaires: à commencer par l'inhibition des défenses immunitaires, les allergies respiratoires aggravées, notamment.

Les maladies pouvant être déclenchées par la diminution de l'ozone stratosphérique

Les maladies pouvant être directement déclenchées par une notable diminution de la couche d'ozone sont connues:
il s'agit de la cataracte, du cancer de la peau, la question des allergies et des réactions de mastocytose pouvant probablement être partagée avec l'ozone particulaire. Sur ce point, il existe de nombreux sites parmi lesquels on peut citer:
  1. La voie verte.
  2. Human Health.
  3. infosoleil.com.
  4. France environnement nature.
  5. base de données du CHU de Rouen

La genèse de l'ozone troposphérique

dernière mise à jour le 28 novembre2003